Gombert-story

Gombert-story

Source : Google - Positions des cloches

Origines des cloches

Cloche n° 1 Julienne Marie 1965 Parrain : Jean Baptiste Julien Pignol Marraine : Marie Avierinos

Cloche n° 2 1889 Parrain : Odo(n) de Samatan Marraine : Rose Boyer

Cloche n° 3 Régine Louise 1965 Parrain : Louis Olive Gavot Marraine : Régine de Gombert

Cloche n° 4 Lazarine Marie 1965 Parrain : Lazare Albergne Marraine : Marie Mouren

Cloche n° 5  Campanile 1756 Sonne les heures

La France était en guerre contre une forte coalition.

La Convention Nationale (1792-1795), dans son décret n° 1256 du 23 juillet 1793, ordonne que les cloches des églises et chapelles de France soient déposées pour être fondues et puissent servir à la confection des canons (*).

Cependant, il précise aussi : « La Convention Nationale décrète qu'il ne sera laissé qu'une seule cloche dans chaque paroisse ; que toutes les autres seront mises à la disposition du Conseil exécutif, qui sera tenu de les faire parvenir aux fonderies les plus voisines dans le délai d'un mois pour y être fondues en canons ». ( Nombre de cloches furent envoyées en Italie pour y être fondues en lingots )

(*) Il était donc prévu de fondre toutes les cloches des clochers des villages......, mais la vie paysanne s'en serait trouvée perturbée, en l'absence de repères sonores rythmant la journée. Celles des campaniles ont pu être conservées.

Nombre des cloches des églises de France furent également décrochées et fondues pour être transformées… en monnaie ! Une grande partie de la monnaie d'alors s'était retrouvée à l'étranger, suite à l'émigration de contre-révolutionnaires nantis...

L'Assemblée Nationale a décidé le 11 juin 1790 (*), de faire décrocher les cloches des églises, devenues biens nationaux, dans l'idée d'utiliser leur métal pour frapper des monnaies de petite valeur faciale.

100.000 cloches seront ainsi décrochées en 1792

Les "sans culottes" révolutionnaires avaient le sobriquet de "Manjo-campano" (Mangeurs de cloches)

(*) Louis XVI est mort le 21 janvier 1793

NOTA. Ce n'est qu'au commencement du VIIIème siècle, que l'on a introduit l'usage de baptiser les cloches.

Monnaie frappée à partir de cloches - Monnaie de confiance - 2 sols

Source : Google - Lois & Actes du Gouvernement T7

Rabaiet

Coup de cloche qui indique que la messe va commencer

" Souna lou rabaiet " : Sonner pour ramasser les fidèles. Tinter la messe.

Source : Frédéric Mistral

Nougat

Le nougat (*) est un des mets sacramentels de la fête de Noël en Provence, et les volées de cloche qui annoncent cette solennité sont nommées par le peuple : la campano dou nougat.

(*) Nota. le " Nougat de Paris " était nommé aussi le " Pain d'Épices...", qui n'a aucun rapport avec l'actuel.

Voir recette dans la Rubrique "Traditions"

Source : Frédéric Mistral

" ERREUR " DE FONDERIE ?......OU PAS !

On pourrait croire, lors de la fabrication de la cloche n° 2, offerte par le baron Odon de Samatan, qu'un oubli malencontreux s'est produit.

La cloche est marquée "ODO DE SAMATAN".

Surprise passée, une main anonyme a cru rectifier l'orthographe en rajoutant le "N" à l'aide d'un poinçon.

L'explication du "pourquoi" est décrite dans la rubrique "Nobles-Aristocrates / Samatan"

 

Noter le "N" poinçonné.

DE SAMATAN ET LES CLOCHES (SUITE)...

LE SAVIEZ-VOUS ?

De SAMATAN Françoise était la Marraine de la première cloche de l'église d'Endoume. La cloche de 700 Kg fut posée et bénie en 1854 par Mgr de MAZENAUD. Le Patron de l’église est saint Eugène, prénom de Mgr de MAZENAUD.

NB. La  première chapelle avait été construite en 1837 sur une parcelle de terrain donnée par M de SAMATAN. Elle fut agrandie plus tard en église.

La Propriété des Samatan (*) était voisine de celle de celle de Jean-Baptiste BENSA, négociant, qui en fut le Parrain.

(*) Située dans l'espace de la rue Château d'If

NB. Les anciens propriétaires ont les noms de rue et de boulevard dans le 13007

ÉGLISE SAINT EUGÈNE

SECRET D'HISTOIRE

Les Cloches Provençales

" C'est avec une véritable satisfaction que nous voyons, chaque jour, sortir des fournaises ardentes de nos fondeurs provençaux, surtout de celles de M. Eugène Baudouin, de Marseille, des cloches chantant en notre belle et douce langue provençale.

Grâce à l'initiative, à l'intelligence de notre clergé si patriote, ce vieil usage de nos aïeux tend à se répandre de plus en plus. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Nous avons pensé que nos lecteurs seraient aises de trouver dans la Revue quelques-unes des inscriptions les plus remarquables.

Voici donc un choix parmi les plus anciennes et les plus récentes :

BORDEAUX 1241

Eglise Notre-Dame, auparavant Saint-Michel

L'AN MILO CCXXXXI ES FAITO LA CAMPANO DE de S. MIQUEL

PERPIGNAN 1418

Beffroi Municipal  L'ANY MIL CCCXVIII 

STANTS CONSULS DE LA VILA DE PERPENYA

LOS HONORABLES EN LORENS REDON, JOHAN CANTA, GUILHEM CAMPREDON

BARNAT GARRIUS, PERE AMY

FO FET AQUEST SAYN

AVIGNON 1470

Beffroi Municipal

AQUESTA CAMPANA A FACH FAIRE LA VILA D'AVINHON

ESSENS CONSULS NOS NOBLES HOMES

ANTHONI SEITRE E JACO BISQUIRI E JOHAN RAOUX

L'AN MIL CCCCLXX

MONTPELLlER 1876

O SANTO, FLOUR DE PARADIS

BELLIS ESTELLO CLARINELLO

MOUDELE BEU, MIRAU REQUIST

DIS ESPOUSO E DI VIRGINELLO !

NIOZELLES (Basses-Alpes) 1885

PLOURE PER LEI MOUERT, CANTE PÈR LEI VIÉU,

ACAMPE LEI GÈNT, PRÈGUE LOU BOUON DIEU,

ESVARTE LEI FLEU EMAI LEI TEMPESTO,

E SENSO MEI BRAND LI A PAS GIS DE FESTO

ARDÊNE-LES-SAINT-MICHEL (Basses-Alpes) 1888

LAUSENJO A DIEU, A NOSTO-DAMO ! EME IEU CANTE QUAU LIS AMO !

SIGONCE (Basses-Alpes) 1894

Par une initiative exceptionnelle, dont il faut féliciter le curé, le félibre si connu et si ardent abbé Anxionnas, cette cloche ne porte pas un mot de latin ni de français. Voici l'inscription toute entière :

D. O. M. SIGOUNCO.

JOUSEFINO OUGENIO ANGELINO SOUNMEI NOUM

ALBERI PETIT ES MOUN PEIRIN

OUGENIO BLANC ES MA MEIRINO

L'AN DE JESUS CHRIST MDCCCXCIV DINS LOU MES DOU SANT ROUSARI

MOUSSU DANIS CABRIER, MÈRO ME RECEBÉ

MOUNSEN PAU ANXIONNAS, CURAT, ME BATEJÉ

SEMPRÉ TRIGNOURARAI LEI FESTO DOU BOUÈN DIEU

TINTERAÏ L'ANGELUS MATIN, MIEJOUR, LOU SERO

PLOURARAI PAR LEI MOUERT, CANTARAÏ PER LEÏ VIEU

E PAR LOU MARRIT TEMS SOUNARAÏ LA PRIÈRO

Par derrière, encadrant une croix adorée par des Anges 

O SANTO CROUS, ASSOUSTAS-NOUS !

Au-dessous, d'un côté, encadrant la Vierge debout :

O NOUESTO DAMO SAUVAS NOUESTO AMO I

De l'autre côté, Saint Claude, debout avec ces mots :

SANT CLAUDI, T'EN PREGUEN, MANTÈN-NOUS DINS LOU BÉN !

Au-dessous, ce quatrain :

LONGO-MAI, SIGOUNCIÊ, SE FES ÇO QUE VOUS DIÊU,

SEGUR DINS LOU PAIS AUREM LA PAS DE DIÉU.

PARENT, AMI, VESIN, SAREM COUME DI FRAIRE

ESTACA D'AFFECTIEN QUE RES POUDRA DESFAIRE

LES MÈES (Basses-Alpes) 1890

Cloche provenant de la libéralité du feu curé Aubert

DE VOUOSTE CURA AUBERT SIÉU LA VOUAS ET LOU DOUN.

SERVES BEN LOU BON DIEU : VAQUl TOUT SOUN SERMOUN !

LURS (Basses-Alpes) 1897

A LA LUS DE LA FÉ, O BEL' POPLE DE LUS.

CAMINO LONGO-MAI FISANÇOUS E FIDELE.

A GRAND COP DE MATAU, SEMPRE, TE LOU RAPELLE :

ANSIN DÔU PARADIS SENCHARAS LOU TRELUS !

MEZEL (Basses-Alpes) 1897

ENCUEI, DEMAN, L'IVER AME L'ESTIÉU,

PARLARAI DÔU BOUON DIEU.

DE JOUR, DE NUECH, MATIN, MIEJOU, LOU SERO

SOUNARAI LA PREGUIERO

VALAURIS (Alpes-Maritimes) 1898

PER LA GLORI DE DIEU, 'M'AQUELO DE LA FRANSO

CAMPANO, SONO A BRAND, SONO, RAMPELLO, EN FRONSO :

REVIHO Ll DURIÉ, GAUDISSE LI FERVENT :

ES LOU VOT QU' ESPREMIS TOUN PATROUN SANT LAURENT !

V. LlEUTAUD.

Source : Google - Revue de Provençe - 1899

SONNER LE GLAS AVANT LA MORT

LE SAVIEZ-VOUS ?

Etienne de Puget, 70ème évêque de Marseille (*), établit, le 7 mai 1646, dans la paroisse des Accoules, la confrérie de Notre-Seigneur agonisant, pour aider des prières des fidèles ceux qui allaient rendre le dernier soupir. (**)

Quand un condamné à mort allait subir sa peine, on sonnait la cloche des Accoules pour son agonie et pour qu’il mourût chrétiennement.

Source : Google - Les Rues de Marseille - T2 - A FABRE - 1867

(*) Sacré Évêque de Dardanie (Dardanelles actuelles), avant de passer par Metz et Reims puis Marseille en 1643.

(**) Les fourches patibulaires étaient sur les hauteurs d'Arenc

DÉCIMATEUR. Celui qui avait le droit de lever la dîme ecclésiastique dans une paroisse

Clin d'oeil !

La cloche du campanile de Château Gombert sonne les six coups de six heures du soir, en six secondes.

Combien de temps met-elle à sonner les douze coups de midi ?