Une histoire entre Aubagne et Château gombert
On trouve dans l'église de Château Gombert, un buste en bois de Saint Mathieu. Cette sculpture, qui date de 1717, possède l'originalité d'avoir été produite initialement pour fêter l'occasion d'un évènement bien particulier : la foire de la Saint Mathieu à Aubagne.
NB. Louis XIV autorise, le 23 janvier 1682, d'établir une foire à Aubagne.
Pour cette occasion, la fête populaire de la Saint Mathieu est fixée le 21 septembre. En 1717,
Monseigneur de Belsunce en fait une fête de commandement (*) dans le diocèse.
Après bien des péripéties (Cf. Article en suivant), le reliquaire est enlevé, puis caché. Ne pouvant le récupèrer, la commune achète au sculpteur Albert Duparc (*) une copie du buste, pour 280 livres ; somme prélevée sur les dépenses des banquets inauguraux.
(*) Jour où il est défendu de travailler, et où l'on est obligé de vaquer au " service Divin ". Un buste en bois de Saint Mathieu, dû à un élève de Puget, fut reproduit pour l'église d’Aubagne vers la fin du XVIIème siècle.
INFORMATIONS DU MINISTÈRE DE LA CULTURE
INFORMATIONS DONNÉES SUR LA BASE PALISSY DU SITE CULTURE.gouv
(sic) Emplacement de l’œuvre dans l’édifice :
ÉGLISE D'AUBAGNE
Chapelle Saint-Claude, dans une niche
Description
Catégorie: technique Sculpture
Matériaux et techniques d'interventions
Bois : taillé, peint (polychrome)
Indexation iconographique normalisée
Saint Matthieu (?), Les Evangélistes
Description de l'iconographie
Sur les flancs du coffret à reliques sont représentés les quatre Evangélistes
ce qui pourrait laisser supposer qu'il s'agit d'un buste du Sauveur plutôt que celui d'un saint.
Ce buste-reliquaire est analogue à celui qui est conservé dans l'église de Château-Gombert
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy
RÉINCARNATIONS MULTIPLES ?...
" MATHIEU, Apôtre, puis évangéliste.
On croit qu'il mourut en Ethiopie ou chez les Parthes.
Un voit dans saint Paulin de Nole que les Parthes possédaient au cinquième siècle le corps de saint Mathieu. Mais, dans le siècle suivant, Fortunat de Poitiers compte un second corps du même saint, qu’il place à Naddaver, lieu dont on cherche encore aujourd'hui la situation.
Dans le même siècle, des marchands vendirent à saint Pol, évêque de Léon en Bretagne, un troisième corps de saint Mathieu. Ils l'avaient acheté en Egypte, disaient-ils, à des marchands qui l’apportaient d’Ethiopie. Ce corps est perdu sans doute, mais la tête se montre peut-être encore à Brest, où elle fut transportée par la suite.
Un quatrième corps de saint Mathieu fut apporté en Italie au dixième siècle, et déposé à Salerne, au royaume de Naples, où on lui éleva une église magnifique.
Saint Mathieu avait une cinquième tête à Beauvais,
une sixième à Chartres,
une septième à l’abbaye de Rogevaux au diocèse de Toul.
On vénère encore au monastère des Apôtres, en Arménie, une huitième tète et un cinquième corps de saint Mathieu, qui a aussi une onzième jambe à Saint-Marc de Venise, un onzième bras à Rome, dans l’église de Saint-Marcel, un douzième dans l’église de Sainte-Marie-Majeure, etc., etc.
Nous neparlons pas d’une multitude de reliques peu importantes, comme la côte que l’on voit à Rome dans l’église de Saint-Nicolas in carcere, les trois doigts qu’on possède à l’Escurial, etc.
Tout ce qu’on a pu dire des reliques de saint Mathieu, n’empêchera jamais les personnes sincères de reconnaître qu'on ne sait rien au vrai de tout ce qui regarde son corps...... "
Source : Google - Dic. des Reliques & Images miraculeuses - T2 - J-A-S Collin de Plancy - 1821