CHÂTEAU GOMBERT EN COUPE DE FRANCE !
Olympique de Marseille
&
Château Gombert
( Chronique des potins nationaux.... )
23 Août 1938.
Une enquête, menée par le juge d'instruction Ducup de Saint-Paul, conduit à l'arrestation de personnalités de premier plan dans le monde du football. Une vaste entreprise de réformes frauduleuses de sportifs a été mise à jour.
Rappel des faits : le 1er juillet, BEN BOUALI et BASTIEN sont vendus au Racing Club de Paris pour un total de 325.000 francs.
L’accord, conclu entre M. Lévy, Président du Racing, et M. BLANC a été ratifié par le comité directeur de l’O.M. le 29 juin.
Pour les remplacer, le club compte sur deux jeunes : Larbi BEN BAREK et Georges DARD ainsi que sur CARASCO et BELTRAMO (demi-aile de l’équipe d’Oranie).
Le juge a ainsi pu auditionner M. Ernest Blanc, qui fut pendant plusieurs années Président de la Commission Professionnelle de l'O-M, ainsi qu'un garagiste de Château-Gombert, Félix Samat, Président du Cercle Athlétique de Château Gombert. Le juge, suite aux aveux passés par M. Blanc, enregistra que des commissions de 11.000 francs pour Bastien, et de 10.000 francs pour Ben Bouali avaient été versées à M. Samat en tant qu'intermédiare entre les intéressés et l'officier du bureau de recrutement. A l'issue de l'interrogatoire, M. Samat a été arrêté puis relaché sous contrôle. D'autres arrêstations suivirent. Tous ces évènements ont un lien avec l'affectation de réservistes (qui auraient bénificié des agissements de l'Entreprise Prunières), et les listes de conscriptions en cours.
Sources : Ouest Éclair 24 août 1938
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LA PATTE DE TAPIE...
" L'homme que Tapie a désigné pour assurer la succession de Gérard Banide, est un autre marseillais de Château-Gombert. Son nom : Gérard Gilli. Avant sa promotion éclair et inattendue, il s'occupait des réservistes marseillais, une blessure cruelle ayant interrompu sa carrière de gardien de but qui s'annonçait brillante.
Junior, il était considéré comme portier N°1, devant le Nantais Jean-Paul Bertrand Demanes, l'international qui défendra les couleurs française lors de la Coupe du Monde 1978 en Argentine.
Gilli est un méridional sans exubérance, équilibré, lucide, psychologue. "
Source : Archive.org - CANTONA - Robert Ichan
Secret d'Histoire, ou l'Art d'aménager les stades.... (1)
Marseille possède un record qui n'est pas près d'être atteint (2).
Les distractions publiques à la veille de la Révolution étaient rares.
A Marseille, on débuta dans la.... "tauromachie" !
Enfin, dire "spectacle de tauros", avec matadors, picadors...., parait un peu superflu au début, mais dans une ville qui a choisi Pompée au lieu de César, il était "normal" que ce dernier lui fasse payer chèrement sa trahison.
C'est pouquoi Marseille n'a aucune construction romaine : pas d'arène, d'arc de triomphe, de "maison carrée", de bains publics, d'aqueduc..
Le " spectacle de masse " pour les marseillais, et les villageois environnants était d'assurer LE frisson. Et on allait trouver !
L’histoire taurine de la ville a commencé en 1770 sur une place au lieu-dit " la Plaine ", pour se terminer en 1962 dans des arènes au boulevard de Paris.
Pas moins de 18 sites ou arènes ont été installés dans Marseille.
Les arènes du Prado ont attiré, certains jours jusqu’à 15 000 spectateurs, et Marseille est la seule ville de France ou trois Plazas ont fonctionné en même temps.
Les premières faites pour durer sont celles en bois installées le 14 août 1881 sur l'avenue du Prado, à la hauteur de la rue du Rouet, et naturellement baptisées Arènes du Rouet.
Elles ne durent vraiment pas puisqu'elles s'effondrent le jour de l'inauguration, faisant 27 morts et 174 blessés graves.
Celles qu'on surnomme Arène Baccuet du nom de la traverse où elles se situent ( Boulevard Lord Duveen ). Les Nouvelles Arènes Marseillaises sont inaugurées le 23 Juillet 1899. Là encore les choses se présentent mal, puisque le 30 Juillet, c'est le public mécontent de la corrida qui met le feu aux gradins. Cela vaut aux arènes deux ans d'interdiction.
C'est la guerre de 1914 qui voit la fermeture des arènes.
Quarante et un ans plus tard, le 16 avril 1955, sont inaugurées les Arènes du Parc Borély ou de Bonneveine, qui sont installées avenue Clot-Bey et peuvent contenir jusqu'à 9000 spectateurs. Ce sont les dernières grandes arènes de la ville. Elles ferment le 6 septembre 1959.
Il n'y a pas toujours eu de vraies arènes à Marseille et l'on a pu voir à différentes époques des spectacles taurins dans des endroits aussi divers qu'inattendus :
En 1878, trois représentations taurines sont données dans un théâtre : le Théâtre Valette situé dans la rue Paradis. Capacité 1.500 personnes.
NB. D'origine, le Théâtre Valette était un cirque dit "en dur". Ce n'est que de 1880 à 1938 qu'il fut tansformé en Salle de Concerts.
Sur la scène de l'Alcazar, et celles du Palais de Cristal.
En 1920, le conseil municipal rétablit l’interdiction de mise à mort. Du coup, des arènes de 12.000 places sont montées à Aubagne
Il n'y eut qu'une seule grande plaza de toros à Marseille, celle du rond-point du Prado. ( boulevard Edouard Herriot qui s'appelle boulevard des Arènes ). C'est une enceinte de 15.000 places, munie de tribunes couvertes inaugurée le 17 juillet 1887.
(2) 1932 L’année du record : 110 toros sont estoqués à Marseille.
(1) Dans les années 1950, on torée dans les stades : celui de l'Huveaune, qui abrite alors l'0lympique de Marseille, celui de la S.N.C.F. à Saint Barthélemy,
1951, les Arènes du Prado ferment, après avoir fonctionné pendant soixante- quatre ans
1962 : la tauromachie à Marseille prend fin au boulevard de Paris.