Phocéa et Lauréa-Films
Mieux connues sont les activités des sociétés Phocéa-Films et Lauréat-Film qui dès 1916, sous la houlette d’un capitaine d’industrie fort avisé, Paul Barlatier, loin des combats et près du soleil créent la première structure professionnelle à Marseille, avec studios suffisamment perfectionnés (dans le quartier de la Croix-Rouge) pour qu’au printemps 1919 le correspondant de la Cinématographie française s’enthousiasme pour ce « Los Angeles français ». La société s’entoure de vedettes nationales (Yvette Andreyor, et Suzanne Grandais qui deviendra en 1916 star internationale avec le film Suzanne de Hervil et Mercanton) et de réalisateurs confirmés (Vorins, Prieur, Champavert, Marodon…).
Les œuvres qui en sortiront :
La Mort des sous-marins d’Henri Voirins, ciné-roman en 10 épisodes et 8 000 mètresde pellicule,
Simplette d’Hervil,
Elle de Maurice de Marsan,
Mea Culpa de Maurice Champavert, Mes P’tits d’Ausonia et bien d’autres films de fiction, ainsi que des documentaires régionalistes, attestent de la force de la première grande aventure cinématographique à Marseille. La guerre est finie, une page est tournée, de nouvelles ambitions vont naître et «l’usine à rêves» va pouvoir se développer.
Source
http://www.marseille.fr/sites/default/files/contenu/culture/revues-marseille/228/revue228/files/assets/basic-html/page-83.html#
Compagnie Nouvelle d'Éditions Cinématographiques
Elle est créée en 1916,
25.000 actions de 100 francs sont émises
Elle est contrôlée par Marcel Gounouilhou et Gustave Bourrageas. C'est une maison de production avec Phocéa-Films, et de distribution avec Phocéa-Location.
La Compagnie possède un terrain à Château Gombert, revendu avant la deuxième guerre mondiale.
Source : Cadastre Département.
Studios Phocéa
Sur le territoire du quartier de la Croix- Rouge était située sous le 1er Empire la propriété la Bastide des Lauriers, racheté en 1906 par le poète Paul Barlatier, directeur du journal Le Sémaphore, fondateur de l'Automobile club de Marseille et d'un club d'aviation, qui y fit construire en 1908 le théâtre en plein air Athéna.
Il ferma en 1914 mais reste toujours visible au cœur du Parc Athéna.
Tout à côté sont ouverts en octobre 1916 les studios de prises de vues cinématographiques Phocéa à la renommée nationale qui subsistèrent jusqu'à l'avènement du cinéma parlant en 1930.
Il ne reste aujourd'hui plus aucune traces des studios si ce n'est peut-être sur de vieilles pellicules centenaires.