PASSAGE PAR CHÂTEAU GOMBERT DU 1er GTM
Le 18 août 1944, 3 GTM débarquent à Cavalaire et se dirigent vers Marseille. Ils sont stationnés à Gémenos (point Mauve sur la carte).
Ils se scindent en trois groupes :
Le 1er GTM ( en Rouge ) attaquera par le Nord de Marseille, en passant par Aubagne, Peypin, Château-Gombert ( point Marron sur la carte )... L'autre partie poursuit vers Septème, la Gavotte, Foresta (transformé en canonnière longues distances)...
Le 2ème GTM ( en Vert ) attaquera Aubagne, puis se dirigera sur Marseille,
Le 3ème GTM ( en Bleu ) descendra sur Cassis et passera par la cote pour se diriger au Sud de Marseille.
LES GOUMS, LES TABORS
En juin 43, plus de 100 goums étaient prêts à entrer en campagne, préparés par le général Guillaume.
Trois (parfois quatre) goums formaient un tabor.
Trois tabors formaient un GTM (Groupement de Tabors Marocains).
En 1943, un goum d’infanterie comprend :
- 1 Commandant de Goum,
- 1 officier adjoint. -
- 3 Sections de combat avec chacune 2 sous-officiers français,
- 2 groupes F.M.,
- 1 groupe d'assaut.
Effectif total :
2 officiers - 12 sous-officiers français, 209 Marocains.
L’effectif total d'un G.T.M. est de :
- 50 officiers dont un colonel
- 165 sous-officiers et gradés français
- 2727 Marocains
- 375 chevaux
- 410 mulets.
LE SAVIEZ-VOUS ?
" On les surnommait en Italie la Royal Brel Force, ( brel signifiant mule en arabe ) "
" Ce qui différencie surtout le goumier des autres soldats, sur les routes d’Europe, ce sont les moutons, leurs éternels moutons qu’ils tiennent en laisse le long de la colonne, ou dans leurs bras quand ils sont à dos de mulet ! "
Source : https://solyanidjar.superforum.fr/ (Les goumiers marocains)
INSIGNE DU 1er GTM - COMPRENANT LES : 2ème, 3ème & 12ème TABORS - De novembre 1942 à mai 1945, les Goumiers ont subi de lourdes pertes pour libérer la France : - 67 officiers, 104 sous-officiers, 1454 goumiers tués ou disparus ; - 115 officiers, 285 sous-officiers, 5993 goumiers blessés ; soit, au total, 8018 hommes mis hors de combat, soit presque la moitié de l'effectif...
Explosions de Palama.
22 août 1944. Alors que les troupes débarquées en Méditerranée, traversent à pieds dans le plus grand secret le massif de l'Étoile en direction de Château Gombert, un malheureux accident se produit, et révèle leurs présences sur les hauteurs de Palama.
Un soldat qui saute depuis un mur, fait éclater son sac rempli de grenades. Bilan : trois soldats français morts, douze blessés.
Les FFI ont demandé au curé de Château Gombert d'assurer leurs obsèques religieuses.
Source : Journal paroissial de Château Gombert - Noël Antonetti.
L’attaque du Collet Redon
19 août 1944.
Un groupe de 60 partisans attaquent le Collet Redon, pour détruire les batteries anti-aériennes (*) du quartier de Château Gombert.
La garnison compte une centaine d'allemands puissamment retranchés.
Le commandant Courtois, habitant Château Gombert sera l'artisan de leur reddition. Ils parviennent à s'en emparer le 23, ainsi que d'un stock d'armes lourdes, avec l'aide du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens (**), venant d'Allauch.
(*) L'on ne sait pas s'il s'agissait de canons mono ou bi tubes
Sources :
- L'Express 24 juin 2004 - Pierre Miquel.
- Journal paroissial de Château Gombert - Noël Antonetti.
- André Négis dans "Marseille sous l'occupation'
(**) Nota. En 1994, le 170ème R-I d'Épinal (Golbey) est dissous.
Il devient le 1er mai 1994 le
1er régiment de tirailleurs
en hommage aux soldats nord-africains, et plus particulièrement au
7e RTA.
Dommages collatéraux : Tramway attaqué.
16 août 1944, 16h 10.
Pour une raison inconnue, le tramway de la ligne N°5 qui revient de Château Gombert est pris pour cible par un avion allier, devant la propriété " La Baronne ".
Bilan : quatre morts de Château Gombert (*), une vingtaine de blessés, soignés sur place.
Source : Journal paroissial de Château Gombert - Noël Antonetti.
(*) Parmi les victimes par balles : Marie Jeanne Guichard, 19 ans
La Parade accueille
Le bombardement sur Marseille, du 27 mai 1944, qui avait pour objectif la destruction des installations portuaires et ferroviaires des principales gares, a fortement endommagé les constructions situées à proximité de ces mêmes gares, occasionnant du même coup un grand nombre de victimes (*)
Quelques bombes perdues de leur objectifs initiaux sont tombées largement hors des installations ferroviaires (Saint Charles & Blancarde). Des dégâts furent occasionnés au Petit Séminaire.
Une partie d'élèves séminaristes (une cinquantaine) a été accueillie au Château de la Parade au Nord de Château Gombert (Palama), jusqu'en septembre, le temps de reconstruire en partie....
(*) 130 victimes réfugiées dans un tunnel situé à 100 mètres...
Source : Mémoires du Père Henri Herrmann, ancien curé de Plan de Cuques
Le Fortin de Palama
Une bien étrange construction domine Château Gombert. Il s'agissait d'un poste d'observation allemand, permettant de surveiller un secteur compris entre l'Estaque et Aubagne. Aucun matériel n'a été retrouvé (Antennes, optiques...)
Marseille occupée 1939 1945
Air France (sur la Canebière) : Quartieramt
Quartier Boulevard Chave (tunnel tramway) : abri allemand
Boulevard des Dames : batterie & abri anti-aérien réservé aux allemands
Boulevard National : dépôts d’intendance & transports militaires
Boulevard National (n° 119) : fichiers, office de la main d’œuvre & organisation Todt
Boulevard Rodochanachi : immeuble de la Gestapo
Callelongue : batteries Camp Saint-Pierre : centre de tri des déportés
Cap Janet : base sous-marine en construction (seul le bunker atelier a été construit. Les nombreux bombardements alliers ont empèché la construction des bassins qui devaient être construit perpendiculairement).
Caserne Audéoud : caserne
Caserne Busserade : Wermacht
Caserne du Muy : parc d’artillerie
Centre équestre de La Cravache : unité motocycliste de la Wermacht
Champ du Racati : batterie & dépôt d’artillerie
Château de Carladan : dépôt d’essence & dépôt de munitions
Château d’eau Périer : batterie
Château des Fleurs : caserne
Château-Gombert : hôpital militaire & cimetière pour hommes de troupe
Château d’If : batteries
Cinéma Capitole : Soldatenkino
Cinéma Majestic : Soldatenkino
Cinéma Pathé : films de propagande
Cinéma Rex : centre de recrutement allemand & cinéma allemand
Cinéma Les Trois Salles : cinéma allemand
Collet-Redon : batteries
Compagnie Mixte : office de placement allemand
Couronne (La) : batteries
Cours Pierre Puget (n° 29) : commissariat aux affaires juives
Ecole de Cluny : Kreigsmarine & Luftwaffe
Escalette (L’) : batteries
Estaque (L’) : batterie
Faculté de droit de la Corderie : bureau militaire
Fort Saint-Jean : dépôt de munitions
Fort Saint-Nicolas : batteries allemandes
Frioul : batteries allemandes
Garage Mattei : unité motorisée de la Wermacht
Gare d’Arenc : centre de déportation & ravitaillement militaire
Gare Saint-Charles : Kommandantur étrangers & service des faux papiers
Gare de triage du Canet : batterie anti-aérienne
Goudes (Les) : batteries & fort
Grand Hôtel : police militaire
Haut Périer : villas des hauts officiers allemands
Hôpital de l’Angelus : observatoire d’artillerie & Etat-major artillerie
Hôpital Michel Lévy : hôpital militaire
Hôtel Astoria : logements pour officiers
Hôtel Beauvau : Etat-major & services non militaires
Hôtel Bompart : centre de regroupement des femmes juives
Hôtel du Levant (rue Fauchier) : organisation Todt & milice
Hôtel de la Marine (Louvre et Paix) : Kriegsmarine
Hôtel Noailles : Etat-major Wermacht
Hôtel de Rome et Saint-Pierre : logements pour officiers
Hôtel Splendide : logement des officiers d’Etat-major
Hôtel Terminus : centre de regroupement des femmes juives
Ile Maïre : batteries & observatoire d’artillerie
Notre-Dame de la Garde : PC transmissions & artillerie
Lycée Anatole France : caserne de la Wermacht
Lycée Michelet : centre de tri du STO & front du travail allemand
Lycée Périer : abris antiaériens réservés aux allemand
Lycée Périer (château) : troupes sédentaires
Malmousque : batterie
Mauvais Pas : batteries
Mazargues : État-major & batteries
Merlan (Le) : batterie
Mont Rose : transmissions & batteries
Palais de la Bourse : centre d’exposition anti-bolchévique et anti-Juif
Parc Borély : dépôt d’essence & batteries
Parc Chanot : dépôt d’essence
Parc Mermoz : intendance militaire
Petit Nice : cercle militaire
Pharo : batterie Pharo (anse du) : champ de tir
Place Delibes : abri allemand
Place Garibaldi : central téléphonique
Place Reyer : cabaret spectacle allemand
Plage (du Roucas-Blanc à Montredon) : mur de béton de 2 mètres de haut en quasi-continu
Poste Colbert : centre de transmissions
Prison des Baumettes : centre d’exécution & prison militaire
Prison Chave : centre de détention, Sipo & transit des Juifs
Quai des Belges : batterie allemande
Redon (collines du) : dépôt de munitions & batteries
Rue d’Alger : Casa d’Italia & délégation militaire italienne
Rue d’Armény : Kommandantur
Rue Brochier : milice Rue
Croze-Magnan : ateliers automobiles Sipo et Gestapo
Rue de la Darse : Jeunes de l’Europe
Nouvelle Rue Honnorat : STO
Rue d’Italie : centre de regroupement des femmes et des enfants juifs
Rue Lemaître : hôpital militaire
Rue Paradis (n° 425) : Gestapo & salles de tortures de la Gestapo
Rue Paradis (n° 444) : immeuble de la Gestapo & cellules au 7ème étage
Rue de la Tour : cabaret spectacle et bordel allemand
Saint-Barnabé : détachements militaires divers
Saint-Julien : dépôt d’artillerie & Wermacht
Vieille Chapelle (La) : batteries
Villa Gaby : service de l’information
Villa Mon Rêve : siège de la Sipo
Villa 425 rue Paradis : siège de la Gestapo
L' humiliation
Au sortir de la guerre, une estrade est érigée, Place des Héros.
Les femmes qui ont entretenu des relations avec l'occupant y sont tondues, en présence de la foule.
Source : Père Henri Herrmann, curé de Plan de Cuques - Mémoires
CONFUSION VOLONTAIRE....., OU NON
CAMP DE ST-ANTOINE-PRES-ALBI (Tarn) Ouvert dans la 16e Région Militaire, le CAMP DE ST-ANTOINE, près d'ALBI, appelé aussi CAMP DE LA VISCOSE, prévu pour abriter des prisonniers de guerre allemands, fut utilisé en définitive pour l'internement de prestataires allemands. La différence entre prestataires et non-prestataires est établie par la circulaire du 13 janvier 1940 précisant que les étrangers et apatrides bénéficiant du droit d'asile sont autorisés à s'engager comme travailleurs étrangers au service de l'Armée Française. Le 27 juillet 1940, seront institués les G.T.E. (Groupements de Travailleurs Etrangers)
AFIN QUE TOUT SOIT COMPRIS....
Les buts du " Centre de recensement " de Château Gombert n'étaient pas anodin.
On comprendra mieux l'intérêt de connaitre le nombre de "réfugiés" "russes", afin des les accueillir, et de les traiter de la " meilleure façon possible " de retour dans leur nouveau pays....
" En 1944, le reflux des troupes allemandes laissa dans la France libérée 120 000 hommes, femmes et enfants qui avaient été raflés dans les villages occupés d’Ukraine ou de Biélorussie, et à peu près autant de prisonniers russes en tenue vert-de-gris. Contrairement à une idée fausse, fruit d’une habile propagande, aucun de ces derniers n’avait servi l’armée du général Vlassov aux côtés de la Wehrmacht. Qu’ils fussent cosaques, galiciens, ukrainiens, géorgiens ou russes, tous avaient été enrôlés de force par les troupes hitlériennes. Parmi ces soldats, se trouvait un certain nombre de criminels de guerre, mais la majeur partie d’entre eux se mit au service des maquis et des forces de la Résistance dès que l’occasion se présenta. Pourtant, l’administration française, obéissant à la raison d’Etat, refusa le droit d’asile à tous sans distinction. Pire : rassemblés sur le territoire français dans 70 camps, livrés à des officiers soviétiques, ils furent réexpédiés vers l’union soviétique où Staline, en dépit de ses promesses, les déporta en Sibérie "
Source : LES CAMPS SOVIETIQUES EN FRANCE, LES « RUSSES » LIVRES A STALINE EN 1945 Georges COUDRY Editions Albin Michel, Paris, 1997, 338 pages ISBN 2-226-08936-5
Autre document d'étude : Soldats de Vlassov et détachements soviétiques en France (1943-1945) Coudry Georges. (Avec carte des implantations)
https://www.persee.fr/docAsPDF/mat_0769-3206_1995_num_39_1_402753.pdf
LA LÉGION UKRAINIENNE
En 1939, les ressortissants polonais qui ont émigré en France, y compris les Ukrainiens qui possédent un passeport polonais, sont appelés à combattre l'envahisseur. Ils sont engagés dans la Légion étrangère, d’autres ont été pris dans l’Armée française.
22 juin 1940, la convention d’armistice franco-allemande est signée.
Le 24 juin, un bataillon de 900 Ukrainiens est conduit en train à Aix en Provence. Le 27 juin, ils partent à pied à Fuveau en espérant être démobilisés.
Le 8 juillet, ils arrivent à Peynier dans l'attente de leurs papiers de démobilisation. Après cette démobilisation, certains Ukrainiens reprendront le combat en 1944, en rejoignant la Résistance ou en s’engageant à nouveau dans la Légion étrangère afin de ne pas être rapatriés de force dans une Ukraine devenue soviétique.
Sources : http://ukraine-memoire.fr/
ADVULE : Association des Descendants des Volontaires Ukrainiens de la Légion Étrangère
de Montalembert Thierry
Bonjour, je suis à la recherche de documents, photos et informations sur le camp de rapatriement soviétique de Gombert? Merci d'avance!