Chapelle de la Congrégation des Femmes
La loi du 24 mai 1825, sur les congrégations de femmes, permet la constitution de nouvelles congrégations par une loi, alors que les communautés déjà existantes étaient autorisées par simple ordonnance royale.
La Congrégation s'installa dans la chapelle réhabilitée en 1852, suite à la désaffectation des lieux par la Congrégation du Luminaire de saint Mathieu.
La Chapelle est appelée Chapelle Sainte Anne au titre du Patrimoine.
Elle est située 14 Place des Héros (ex Maison du Luminaire de Saint Mathieu)
Pour mémoire : une Congrégation religieuse est un groupe de personnes vivant en communauté pour des motifs religieux.
Cet édifice, qui fut à l'origine, une maison, fut légué en 1633 par Antoine Blanc, au Luminaire de Saint Mathieu (1). En 1820, suite à la mission prêchée par Monseigneur de Mazenod et ses Oblats, la maison fut transformée en Chapelle. La chapelle fut consacrée le 13 juillet 1834 par Monseigneur Mazenod.
En 1851, un clocher fut édifié sur la façade. Il comporte une cloche (2).
La sacristie fut construite dans le prolongement de la chapelle en 1852.
NB. La Congrégation des Femmes accueillait les membres mariés de la Congrégation de Filles. Les deux Congrégations s'éteignirent à l'entrée de la guerre 1939.
(1) Suite à ce leg, un procès éclata entre le curé et ses paroissiens pour l'entretien du Luminaire. Il ne se termina qu'à l'arrivée de la Révolution.
(2) Cloche de 68 Kg, fondue par les établissements Baudouin, baptisée Mater Dolorosa
LA CONGRÉGATION DE CHÂTEAU GOMBERT EN BONNE PLACE DANS LA PROCESSION
" L’année 1821, formait le retour séculaire de l’époque à laquelle la ville de Marseille avait vu cesser le fléau de la peste. Mgr. L’Archevêque d’Aix et d’Embrun, et les autorités locales se joignant au vœu universel des habitants de la ville, ont jugé qu’une plus grande solennité devait être donnée au renouvellement de cette année séculaire. Le conseil municipal, reconnaissant de son côté l’insuffisance des églises qui ont échappé au vandalisme révolutionnaire et considérant qu’aucune circonstance ne pouvait être plus favorable pour remplir le double objet de reconstruire l’ancienne église de Saint-Ferréol, et de rendre un hommage éclatant à la mémoire du prélat dont le pieux héroïsme ne pouvait s’effacer du souvenir des Marseillais, délibéra dans sa séance du 12 janvier 1821 :
1° Que l’église de Saint-Ferréol serait reconstruite sur son ancien emplacement ( en BLEU sur la carte) et consacrée sous le titre du Sacré-Cœur de Jésus
2° Qu’un monument serait érigé dans cette église à la mémoire de M. de Belsunce et qu’une pierre monumentale y serait en outre consacrée à la mémoire des magistrats, fonctionnaires et citoyens qui signalèrent leur zèle et leur dévouement pendant la durée de la contagion.
3° Et que la première pierre de l’église projetée sera solennellement posée en 1821, le jour de la fête votive du Sacré-Cœur de Jésus
'' Vu la délibération du conseil municipal de cette ville, du 12 janvier 1821, sur la reconstruction de l’église de Sainl-Ferréol et sur la consécration de cette entreprise par la pose de la première pierre de cet édifice religieux , le jour de la fête séculaire pour la délivrance de l’horrible peste de 1720 ;
« Vu la lettre de M. le préfet, en date du 24 mai dernier, par laquelle ce magistrat nous fait connaître l’approbation donnée par S. E. le ministre de l’intérieur à ces déterminations du conseil municipal ; A midi très-précis, sera bénite par Mgr. L’Archevêque et posée par nous avec les formes d’usage, en présence des mêmes autorités, corps, administrations et fonctionnaires, la première pierre inaugurale du temple qui doit être réédifié sur remplacement de l’ancienne église de Saint-Ferréol et consacré au Sacré-Cœur de Jésus. La marche de cette procession ( 29 juin 1821 ) sera dirigée par la rue :
Du Grand-Puits,
La Grand’Rue,
Les rues de la Prison, de la Coutellerie, de la Pierre-qui-Rage, du Pavé-d’Amour, de la Canebière, de Saint-Ferréol, de Larmény, de Rome, et le Cours.
Une station sera préparée au haut du Cours, au même autel où la messe aura été célébrée le matin ; Mgr. L’ Archevêque y prononcera l’amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus et donnera pontificalement la bénédiction du Saint-Sacrement.
A trois heures après midi, la procession générale sortit de l’église majeure de Saint-Martin, ( en ORANGE sur la carte ) et parcourut les rues indiquées dans le programme et dans l’ordre suivant :
Le corps des poissonnières ;
La Congrégation de Château-Gombert (femmes) ; des Saints-Anges ; de Saint-Cannat ; de Notre-Dame du Mont
La congrégation de Saint-Victor ; des dames du Saint-Sacrement de Saint-Ferréol ; de Saint-Vincent de Paul ; de Saint-Lazare ; de Saint-Martin ; Les demoiselles directrices des Orphelines ; Les dames directrices du Refuge ; Les dames de la Maternité, Les élèves des écoles chrétiennes, avec les frères
Le corps des tonneliers ; des boutiers (*) ; des bergers ; des cordiers; des bouchers avec le bœuf ; des menuisiers "
Source : Archive.org - Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité de Marseille, depuis le Xème siècle jusqu'à nos jours - T6 - L MERY / F GUINDON - 1843
(*) BROUQUIER , f. m. On nomme brouquier, dans certains pays, çeux qui font des tonneaux, des barils , &c. Voir BOUTIER.