Gombert-story

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L'Émigration

La première vague de départ, antérieure à 1792, fut essentiellement aristocratique et contre-révolutionnaire.

S'ensuivit l'exil des officiers de l'armée et de la marine et des prêtres opposés à la Constitution civile du clergé (12 juillet 1790). L'arrestation de Louis XVI, le 21 juin 1791 à Varennes, renforça cet exil.

Le 10 août 1792, date de la prise des Tuileries, 30 000 personnes avaient quitté le pays, selon la liste générale publiée en l’an II.

Les assimilant à des traîtres à la Patrie, l’Assemblée nationale vota la loi du 8 avril 1792 sur la confiscation des biens de ceux qui étaient absents du territoire depuis le 1er juillet 1789, puis la vente de ces biens (2 septembre 1792).

Une première liste officielle des émigrés fut alors dressée.

La seconde vague d’émigration s’élargit à toutes les classes sociales : noblesse, clergé, bourgeoisie, commerçants, ouvriers et artisans, paysans. Le contexte de guerre s’ajoutait au durcissement de la loi, qui instaura :

- la déportation des prêtres réfractaires (*) (décret du 26 août 1792),

- l'exécution de tout émigré pris les armes à la main (9 octobre 1792),

- le bannissement à perpétuité et la peine de mort en cas de retour sur le territoire (décret du 25 octobre 1792),

La fin de la Terreur amorça une première phase de retours progressifs

Sources :

siv.archives-nationales.culture.gouv.fr

Nota. Il n'était pas nécessaire de partir à l'étranger pour être déclaré "émigré". Deux exemples parmi d'autres, concernant Château Gombert : Gombert, maire de Sisteron lors du passage de Napoléon, et Thiers, émigré dans les Alpes Maritimes (Menton)...

(*) De fait, les tribunaux, n'hésitaient pas à guillotiner ou fusiller...

 

Source : Archive.org

Vente des biens

Source : Archive.org

Source : Archive.org

Source : Archive.org

Source : Archive.org

Source : Archive.org

Vente des boiseries de la Chapelle des Péniten(t)s

Restitution des biens Bataglini

Restitution des biens Thiers

Source : Google - Lois & Actes du Gouvernement T7

La guillotine

BERANGER Jean Baptiste

Perruquier, domicilié à Allauch, canton de Marseille, département des Bouches du Rhône, condamné à mort comme fédéraliste, le 27 germinal an 2, par le tribunal criminel du département des Bouches du Rhône. 16 avril 1794

GOUTI

Domicilié à Allauch, canton de Marseille, département des Bouches du Rhône, condamné à mort, le 29 germinal an 2, par le tribunal criminel du département des Bouches du Rhône. 18 avril 1794

PHILIBERT Thomas

Cultivateur, domicilié à Château-Gombert, département des Bouches du Rhône, condamné à mort le 25 germinal an 2, par le tribunal criminel dudit département, comme contre-révolutionnaire. 14 avril 1794

 NB. (Pafois orthographié PHILIPERT)

PIGNATEL Jean-Baptiste

Officier municipal, domicilié à Allauch, département des Bouches du Rhône, condamné à mort le 21 pluviôse an 2, par le tribunal criminel dudit département, comme contre-révolutionnaire. 9 février 1794

Sources : BnF

Le lieu d'exécution est mentionné à l'article suivant

"PASSARÈS !" : CRI QUE LES MARSEILLAISES LANCAIENT LORSQU'ELLES JETTAIENT LE CONTENU DE LEUR TINETTE PAR LA FENÊTRE DANS LA RUE - SIGNIFIE : "GARE-TOI !" "ÇA TOMBE !" "ATTENTION DESSOUS !"..... Source : Les Rues de Marseille T3 A Fabre

EMPLACEMENT DE L'ÉCHAFAUD. CE SONT PRINCIPALEMENT DES FEMMES, NOMMÉES LES "TRICOTEUSES", QUI SIÈGEAIENT AUSSI AUX AUDIANCES DES TRIBUNAUX, COMME DES PERSONNAGES DE HAUT RANG (A FABRE T2)

PARENT DE SAMATAN GUILLOTINÉ A MARSEILLE ( VILLE SANS NOM ), LE 23 JANVIER 1794....

SECRET D'HISTOIRE

1790. Dans la nuit du 29 au 30 avril, Notre Dame de La Garde est investie par les Révolutionnaires.

1791. Des prêtres constitutionnels sont substitués à l'abbé Bauchière, chapelin des lieux.

1792. Les processions de la Vierge de Notre Dame ont toujours lieu.

Les  pénitents la sortent le 7 juin, jour de la Fête Dieu,  pour la descendre à Marseille, et la remonter en procession. Les révolutionnaires empêchent son retour par tous les moyens. Ce n'est que le lendemain qu'elle est autorisée à être remise à sa place, ceinte de l'écharpe tricolore. L'enfant Jésus est coiffé d'un bonnet rouge.

Source : BnF - Notre Dame de la Garde - Abbé D Castellan - 1893

SECRET D'HISTOIRE

LA " MARSEILLAISE "

Une des particularité de ce chant, est qu'il fût chanté en premier sur un air qui n'est pas celui que nous connaissons actuellement...

Pour des raisons pratiques, si les paroles de la chanson d'origine ont bien été remplacées par celles que nous connaissons actuellement sur les quatre premiers couplets, l'air est issu de l' " Air des Sargines "

Source : Google - Revue de Marseille - 1870

Extraits :

" Le club (Girondins) de cette ville (Montpellier) envoya deux députés à celui de Marseille pour s’entendre sur le départ du bataillon marseillais.

Quelques républicains de notre ville, au nombre desquels on comptait Micoulin et Alexandre Ricord, rédacteurs du " Journal des départements méridionaux et des débats des amis de la Constitution ", invitèrent ces députés à un banquet fraternel, le 22 juin, dans un restaurant de la rue Thubaneau. L' un de ces députés nommé Mireur, doué d’une voix forte et sonore, fit entendre le chant composé à Strasbourg, connu depuis peu de temps à Montpellier, sans l’être encore à Marseille. Mireur chanta avec tant d’énergie que les assistants en furent électrisés. Micoulin et Ricord demandèrent ces paroles qu’ils purent obtenir de suite parce que Mireur en avait plusieurs copies manuscrites, et ils les insérèrent le lendemain dans leur journal.

L’hymne de Rouget de Lisle figure dans la feuille du 23 juin, sous le titre de " Chant de guerre, aux armées des frontières, sur l'air de Sargines ".

Le chant de guerre fut imprimé séparément et distribué aux soldats du bataillon marseillais. Le 2 juillet était le jour fixé pour le départ.

Vers les sept heures du soir, les cinq cents volontaires, précédés de deux pièces de canon, vinrent, au milieu d’un peuple immense, entourer l’arbre de la Liberté planté au cours Saint-Louis. Dans l’ivresse de l’enthousiasme, ils chantaient les strophes de Rouget de Lisle, et les applaudissements d’une multitudè enflammée répondaient à ces chants d’une nouveauté sublime, lorsqu’on vit s’avancer le club de la rue Thubaneau, à la tête duquel marchait son président, le front découvert et son bonnet à la main.

Les rangs du bataillon s'ouvrirent aussitôt, et la société populaire vint se placer au pied de l’arbre de la Liberté. "

Source : BnF Gallica - Dalayrac, Nicolas (1753-1809). Compositeur. Air de Sargines avec accomp.t de guittare. .