Gombert-story

Gombert-story

Chausseur " à façon " de Château - Gombert

Secret D'Histoire

Durant la Grande Guerre, tout Poilu s'improvisait groulier (*).

Certains bricoleurs ferraient leurs talons avec des sortes de petits fers à cheval..... qu'ils ont parfois rapportés en "souvenirs"....comme d'autres l'ont fait avec des obus de 75 (vides heureusement !)

A noter le trou dans l'une des chaussettes. On les appellera "russes" (**) lorsque, par manque, on les remplaca par une bande de toile roulée autour du pied (en argot du poilu !)

(*) NB.  GROULIÉ (Savetier), qui ne travaille que les vieux souliers. Groulo : vieux souliers. Ne pas confondre avec cordonnier

(**) A partir d'avril 1916

SABATIÈ. (Savetier). Celui qui raccommode de vieux souliers. On dit proverbialement et populairement. Sabatiè fai toun mestiè : que chacun ne se mêle que de ce qu'il sait faire.

SABATOUN. diminutif. Petit soulier. Soulier (neuf ou vieux) d'un petit enfant.

Source : Dic. Provençal / Français - JT Avril - 1839

GROULO. SABATO. Savate. Vieux soulier qui ne peut plus servir. Au figuré : Ignorant. On dit prov. et fig. Touto sabato ven groulo : tout bon soulier devient savate , pour dire, qu'il n'est si bon meuble (habit en général) qui ne s'use et ne dépérisse.

( GROULO. s. f. Terme de mépris. Salisson. Souillon. Gàupe. Personne sale , malpropre et mal arrangée. N'es qu'uno groulo : c'est une gaupe.)

Source : Google - Dic. Provençal / Français - JT Avril - 1839

PATIN. Pantoufle; Vieux soulier éculé qu'on met comme des pantoufles. Pourtar leis soulièrs en patin. Porter les souliers en pantoufle.

TACOUN , ſ. m. Pièce de cuir que les Savetiers mettent au talon d'un soulier, lorqu'il est usé. Actuellement : TACON ; pièce ou morceau rapporté...

NB. Cette expression est dite quand on rajoute une portion à quelque chose, ou à la part normale de nourriture. C'est plus important que le "bada"...." Tu m'en as mis un sacré tacon ! "

Source : Google - Dic. Provençal / Français - Achard - 1785

TACHETO. Très petites pointes à tête large et plate qui servent à ferrer les chaussures demi-fines, de pacotille. Faire de tachet(t)os : grelotter de froid. Avoir la chair de poule.

SÉNÉPO. Caboche. Clou de soulier à tête large.

Pégot : Terme de mépris accordé aux cordonniers

Source : Le nouveau Dic. Provençal / Français - Garcin - 1823

Un Pegò : Un cordonnier (Patois Marseillais V Gélu)

COURDOUNIER,  Cordonnier, qui fait les bottes & les souliers.

VILHADOU, VEYADOU. Veilloir. Terme de cordonnier, petite table de cordonnier sur laquelle on met une lampe de laiton & les outils propres à coudre les souliers.

ESCUDÈLO. Gueuse ou gueusette où les cordonniers tiennent le rouge ou le noir. C'est quelques fois le cul d'une bouteille.

TIRO-PED, Tire-pié, Courroie dont les Cordonniers se servent pour affermir leur ouvrage sur le genou.

CRESPIN. Lou crespin, est un petit panier dans lequel les cordonniers tiennent leur fil & leurs alènes.

Source : Dic. Provençal / Français - Achard - 1785

MANICLO. Manique. Morceau de peau qui couvre la main gauche du cordonnier.

ESPARMAR. Donner le suif. Graisser un soulier.

Source : Dic. Provençal / Français - Garcin - 1823

CHERUBINADA, (teherubinâde). Cirure, mélange de cire et de suif dont on frotte les souliers.

Source : Dic. Provençal / Français - Honnorat - 1841

GALOCHO, Galoche, pièce de cuir rapportée ſur le deſſus & vers la pointe du ſoulier. On donne auſſi ce nom à une eſpèce de ſandale qui couvre le ſoulier, pour le garantir de la boue. C'eſt auſſi un terme de Marine qui ſert à exprimer diverſes choſes. Du celt. gallochen. "

Source : Google : Dic. Provençal / Français - Achard - 1785

Su lou crestian. Quand la chaussure est au point d'être percée en dessous, on marche sur la peau, sur le chrétien. (Victor Gélu)

BABA. Terme enfantin. Soulier. " Mette-li seis babas " : mettez-lui ses souliers.

Argot des poilus :

Chaussures : Croquenauds, godasses, grolles, lattes, tatanes; tartines, ribouis, pompes.

Chanson & dicton sur le saint Patron des cordonniers

" La prison de saint Crépin " : Comp. Lhuillier / Parol. Bourget / 1853. Chanson sur les chaussures..., et non de la maison pénitentiaire....

Un homme chaussé trop étroitement est " à la prison de saint Crépin ". Quand on a des chaussures qui font mal et qu'on marche sur la pointe des pieds, Porter des chaussures trop petites...

"On dirait une danseuse !" dirait César dans " Marius "....

SIES UNO SABATO : Tu es un ignorant !

HUMOUR. : Partie du corps qui entre dans le soulier (Source : dictionnaire)

Saint THIBAUD. Patron des Savetiers Fêté. le 1er juin (*) Cf. Saint EUSÉE. Fêté le 16 février (*)

Saint BLAISE. Patron des Cordonniers. Fêté le 3 février (*) Cf. Saint GENGOUL Fêté le 11 mai (*)

Source : Archive.org - Les saints Patrons des Corporations - T1 - Louis du Broc de Ségange - 1887 (*)

 

Source : La Science & la Vie - Janvier 1915 - Coll. part. Photo prise avant la dotation du casque "Adrian" (fin juin 1915)

DICTONS

Lorsque quelqu’un paraissait en public avec des souliers gris ou jaunes, appelés à Marseille " souliers blancs ", si ces souliers étaient neufs, on se moquait de lui en disant : Es anat veire lou curât (il est allé voir le curé).

Source : Les cris des marseillais - R de la Colombière - 1868

Leis courdounniers an quasi toujours leis mans pegouès : les cordonniers ont presque toujours les mains poissées.

PEGOUX, OUÈ. Poisse, ée. Qui est enduit de poix ou de toute autre matière gluante.

Source : Dic. Provençal / Français - JT Avril - 1839

JOUMON PIERRE ÉTAIT CORDONNIER EN 1882 - SOURCE : BnF

ÉPICERIE AUGUSTINE JULLIEN " LE POUSTRE " - ÉPOUSE FOUQUE. EN RÉALITÉ, LE DIMINUTIF EST " LE PAUSTRE" ; NOM DE JEAN BAPTISTE JULIEN - DIMINUTIF QUI SEMBLE DÉTOURNÉ DE L'APOUSTRE : L'"APÔTRE"...(Cf. TRAVERSE DE L'APÔTRE)

ÉPICERIE JULLIEN POUSTRE. LA MÉMÉ DE GAUCHE PORTE LA SURVIVANCE DE LA CO(U)QUETTO SUR LA TÊTE. : LOU COUIFFOUN (LA COIFFE)

ESPÈCI

On remarquera des plaques publicitaires de produits d'hygiène (savons), apposés en façade des épiceries. La raison en est simple. L'épicerie faisait aussi office de droguerie. On y trouvait des cristaux de soude, du savon en blocs ou en paillettes, des blocs de résine de pin, etc..

ESPECI signifie épicerie, épices. De là le mot Especiaire (Epicier, qui n'est guère usité aujourd'hui).

Par extension : ESPÉCI. Épice. Drogue aromatique dont on fait usage en cuisine par l'assaisonnement de certains mets.

EPICIER. Celui qui vend des épiceries. Drouguisto

DROUGUISTO(U), Droguiste, épicier, marchand de drogues. Du latin species.

DROGO, ou DROGUO. Drogue , nom générique des épices, terres , minéraux &c. qui se vendent chez les épiciers.

REVENDEÏRE - REVENDUR. Revendeur, revendeuse. Qui achète pour revendre. — Détaillant épicier. BOUTIGUIÈ.

Expressions dédiées.

COUFFO. Manne. Gros cabas. Espèce de sac en jonc, dans lequel les épiciers tiennent certaines marchandises de leur commerce, telles que riz , sucre , etc.

SASSO. Espèce de pelle en bois ou en fer blanc, à rebords, ayant une anse, dont les épiciers se servent pour prendre le sucre ou le café dans Ies barriques, les grains et légumes dans les sacs. On lui donne aussi le nom de main (pour les grosses quantités) et de bec-de-corbin (*) (pour les petites quantités). 

(*) Sorte de gouge permettant d'extraire l'étoupe d'étanchéité des coques de bateaux. Terme de marine

TRIA. Terme d'épicier et de fruitière. Épinocher (*). Choisir pour séparer les différentes qualités qui se trouvent mêlées dans une partie.

(*) ÉPINOCHER. Terme d'épicier. Faire la triaiho. Tierça.

PIQUO-PÈBRE (frappe-poivre) Pileur, aux gages des épiciers.

Expressions tirées de documents des XVIII & XIXème siècle.

 

RUE CENTRALE

EN JAUNE

EN ROUGE : APÉRITIF LOUIS NAPOLÉON MATTÉI - USINE B-SERÈNE - MARSEILLE - "BUVEZ UN NAPOLÉON"

ON DISTILLE A CHÂTEAU GOMBERT ! AMERS & AUTRES ANIS N'ONT QU'A BIEN SE TENIR !...

SOURCE : BnF - SPECTATOR - 4 JUIN 1921

CHANGEMENT DE TERME.....

Le saviez-vous ?

Cafetié : Nom provençal donné à l'origine au cafetier (propriétaire ou gérant de débit de boissons (*). Nom remplacé plus tard par limonadier, par respect pour leur femme qui ne pouvait s'appeler " cafetière ". On les appelle dès lors : limonadières...

Le pésident du syndicat des propriétaires de bars de Marseille est le Président (élu) des limonadiers...

Source : Nouveau Dictionnaire Provençal / Français - Garcin - 1823

(*)CAFFETIER, ſ. m. Caſſetier. Celui qui prépare & vend chez lui du caffé, du chocolat de l'orgeat , de la limonade, &c.

CAFFÉ, ſ. m. Caffé ; graine d'Amérique que l'on fait rôtir, que l'on réduit en poudre & que l'on fait enſuite bouillir. La décoction ſe nomme caffé, ainſi que les lieux où l'on va prendra le caffé. En latin caffe.

Source : Dictionnaire Provençal / Français - Achard - 1785

Le caf(f)etier ne vend pas de vin

Les cabarets n'apparaissent que dans la deuxième moitié de XIXème siècle. Le "café" d'origine est détourné de sa vocation première.

Deux ouvrages instructifs sur l'évolutions des moeurs :

Histoire anecdotique des Cafés de Marseille - Horace Bertin - 1869 (BnF Gallica)

Le buveur du XIXème siècle -  Didier Nourrisson (Archive.org). ( on y lira que les cabarets de Marseille sont passés entre 1860 et 1871 de 647, à......1532 ! ) La machine va totalement s'emballer entre la fin du XIXème et le XXème siècle.....

INFRACTIONS.

Les infractions relatives aux jeux interdits (cartes, dés (*)..) et aux alcools frelatés ou non déclarés n'étaient pas rares. Les détails sont donnés dans la rubrique "POLICE"

(*) DAS. Dés à jouer. Morceau d'ivoire carré, avec un numéro sur chaque face pour jouer.

" En 1834, le cabaretier Bonnifay Alexis, 32 ans, de Château Gombert, fut incarcéré. "......

JUS DE "CHAUSSETTE" ?........PAS TOUT-A-FAIT !...

Saviez-vous que cette expression n'a AUCUN RAPPORT avec la réalisation d'un café "quelconque", filtré au travers d'une chaussette ?

Boire le "jus de la chaussette" vient d'une expression Provençale issue du mot Souco (le cep de vigne) qui a donné la Souquetto (la treille) Boire "Lou jhus de souquetto" veut simplement dire : Boire le jus de la treille. Boire du vin (*).

Source : Dictionnaire Provençal/Français - J-T Avril - 1839

(*) A noter que ce vin était de fabrication artisanale, à des fins particulières ; sorte de "piquette"....

GRAINETERIE

COVID19

17 mars, 11 mai 2020

MERCI aux commercants et personnels soignants de Château-Gombert qui n'ont pas ménagés leurs efforts pendant ce premier confinement,...!

AU PÉRIL DE LEURS VIES...!

(Aucun vaccin(s) à ce stade)

                         ENSEIGNES & PUBLICITÉS

ÉPICERIE Bd BLAIN

Bleu : BOUCHERIE - CHARCUTERIE. Orange : BOULANGERIE. Vert : MARÉCHALERIE. Mauve : BAR. Jaune : CAFÉ - RESTAURANT

Orange : BOUCHERIE. Bleu : MERCERIE. Jaune : PUB RESTAURANT DU BELVÉDÈRE

CHOCOLAT MENIER

Jaune : MARÉCHALERIE (Atelier du Maréchal-ferrant). Bleu : CHOCOLAT MENIER

Jaune : ÉPICERIE. Bleu BOUCHERIE-CHARCUTERIE. Bleuet : PUB. Vert : ALIMENTATION CASINO. Rouge : BAR RESTAURANT. Violet : PUB NAPOLÉON

Bleu : BAR. Rouge : PÂTISSERIE. Jaune : BOUCHERIE

Mauve : PUB DUBONNET. Bleu : BAR DES DEUX MONDES. Bleuet : CAFÉ RESTAURANT DU SPORT. Orange : BAR DU TERMINUS. Jaune : PÂTISSERIE. Vert : COIFFEUR

Bleuet : BOUCHERIE CHARCUTERIE. Orange : ALIMENTATION CASINO. Bleu : BAR RESTAURANT. Vert PUB NAPOLÉON. Beige : PUB PHÉNIX

En Bleu : Ancienne AFFICHE DE CAMPAGNE DU PARTI RADICAL (CHEVILLON)

LE SAVIEZ-VOUS ?

En Provence, dans les endroits où il n'y avait pas de commerce de vins (village ou voies de communications), on utilisait un signe distinctif :

le RAMAS (*)

(*) " Rameaux , branches d'arbres mises en fagot que l'on suspend à la porte d'une maison , pour désigner que l'on y vend du vin ; on y met aussi un cercle & un linge blanc , si l'on vend du vin blanc "

Dans certains villages, on accrochait le signe, suspendu à une corde tendue en hauteur, en travers de la rue ou ruelle.

Source : Google - Vocabulaire Provençal / François - C F Achard - 1785

" A Marseille, les marchands de vin étaient infiniment moins nombreux autrefois. Leur enseigne était, soit deux cercles de barriques entrelacés, soit une branche de pin , pendus au dessus de la porte de leur magasin , ou placés au milieu de la rue au moyen d 'une corde tendue , fixée à la maison en face, "

Source : Google - Les cris des Marseillais - R de la Colombière - 1868

PAR OPPOSITION AU BISTROT DE CAMPAGNE : " BASTIDOUN" "TUBET"

" Habitation pour se recréer (*) hors la ville : Vide-Bouteille "

(*) Pris dans le sens de se détendre (récréation), et non pas se "refaire" une santé !

TUBA. Fumer. Exhaler. Répandre de la fumée. Au figuré. S'évader; déguerpir ; prendre la faite.

TURADO. Fumée très épaisse.

TUBANEOU. Taudis. Chaumière. (Ca ne vous rappelle rien ?)

Source : Archive.org - Dictionnaire Provençal / Français - JT Avril - 1839

A rapprocher de l'allemand "Gaststube".....

Nota : Il suffit de faire une recherche avec "lieu-dit le tube(t)" sur un moteur, pour voir que le tubet n'est jamais éloigné d'un bourg et toujours au bord, ou à proximité d'une route ou chemin....

COL DU TUBÉ. ACCÉS PAR PL. DE CUQUES, AUBAGNE, ROQUEVAIRE, PEYNIER

LE SAVIEZ-VOUS ?

Avant de s'appeler " TIBET ", cette région était appelée Si DZANG ou " TUBET " ! aux confins du Szü Tchhuan (Sichuan) et du Yunnan...

NB. Il ne s'agit pas d'une erreur typographique...

SOURCE : ARCHIVE.org

OYEZ ! OYEZ ! BRAVES GENS !

Pour se faire connaître, les marchands de vin n 'affichaient pas leurs prix à la porte de leur magasin, n' envoyaient pas, comme aujourd'hui, leurs cartes imprimées, ne faisaient pas faire des annonces dans les journaux

Ils se servaient de Crieurs, piliers de taverne qui s'égosillaient pour que l'on entendît bien leur proclamation et pour gagner aussi la bouteille de vin, prix de leur peine.

Voici leur annonce :

Braveis gens doou quartier !

Se voulez boiro de bouen vin,

Anas au panier Enco de meste Barna ;

L’a de vin à cinq soous lou pouet ;

Es de vin de capitani,

Bouen et à bouen marcat ;

Se lou trouvas pas bouen

Digas que sias ben malaus !

Braves gens du quartier !

Si vous voulez boire de bon vin,

Allez au (quartier du) panier Chez M . Bernard ;

Il y a du vin à cinq sous le pot ;

C 'est du vin de capitaine (1),

Bon et à bon marché ;

Si vous ne le trouvez pas bon,

Dites que vous êtes bien malades !

Les plaisants qui entendaient cette publication demandaient au crieur : Est - i chrestian ? Est - i estat baptegeat ? (est-il chrétien ? a-t' il été baptisé ?), pour faire allusion à l'eau qui sert à allonger le vin .

L' un de ceux que l'on chargeait souvent de cette commission, sous le premier Empire, était un nommé Boutounet, vrai type d'ivrogne, et jouet de la populace.

1) Faisant allusion au vin embarqué pour la provision des navires. Celui destiné à la table du capitaine et de l'état-major est toujours supérieur à celui que l'on réserve pour l'équipage.

Source : Google - Les Cris des Marseillais - R de la Colombière - 1868

CHICHIMEIA, tchitchimèïe. De la ripopée, mélange de plusieurs vins. Boisson de peu de prix

Source : Dic. Provençal / Français - Honnorat - 1841

PAS LA PEINE D'APPELER UN DOCTEUR ! LE COCAKOLA (sic) GUÉRIT TOUT ! (1906)

TUBÉ : (SAVOIR) COMPRENDRE LE SCRIPT...!

Dans le Film "La Gloire de Mon Père" (*) de Marcel Pagnol, le charretier qui amène la famille avec ses meubles, indique de loin, dans l'ordre, et de gauche à droite, les monts qui entourent la bastide.

"Tête Rouge", "Tête Ronde", "Taoumé" qu'on appelle aussi "Tubé", et enfin "Garlaban".

(*) Film d'Yves Robert - 1990

Précision : Le Taoumé est distant du Tubé de 1.500 m

TUBANÉOU. Chaumière, maison où l'on brûle du bois vert (TABAC), qui répand une grande fumée. Il y a à Marseille une rue qui porte ce nom. Source : Dictionnaire Hachard - 1785. " pétoun" ; mot issu de l'espagnol pour désigner le "Bois Vert". " Pétoun " vient de " pétoum " ou " petum "

LE SAVIEZ-VOUS ?

RAMAS. Bouchon. Paquet de ramée suspendu pour désigner un lieu où l'on vend du vin au détail. Ce qui a donné le nom de BOUCHON (*) au lieu même !

Ramas : balai de ramée, de bruyère ou de genet 

Source : Dic. Provençal / Français - Garcin -1823

NB. Bouchonner un cheval ; le nettoyer avec un bouchon de paille !

Bouchoun. Cabaret où l'on ne donne point à manger, où l'on ne vend que du vin. Taverne.

Source : Dic. Provençal / Français - Achard - 1785

(*) Origine du "Bouchon" Lyonnais ?....

QUI L'EUT CRU ?

TIRELARIGOT, Comme quand on dit " boire à tirelarigot ".

" Odo Rigauld Cordelier, Archevesque de Roüen, donna à l’Église Nostre-Dame de Rouen une grosse cloche qu’on appelle de son nom " la Rigauld ", comme on a appelé depuis " l’Amboise " & " la Touteville ", celles que les Cardinaux d'Amboise & de Touteville donnèrent à la même Église.

Or comme cette cloche estait fort grosse, et conséquemment fort difficile à sonner, on donnait beaucoup de vin à ceux qui la tiraient ; ce qui a fait croire à quelques-uns que de là on avait dit boire à tirelarigauld pour dire beaucoup & en suite par corruption tirelarigot." (*)

Source : Archive.org - Les Origines de la Langue Françoise - Ménage - 1650

(*) (en provençal, on dirait "à jabo !")

Nota. Lors de la mise en place de l'Amboise, 30 hommes étaient nécessaires pour la manoeuvre, avant de faire les modifications du balancier...

LA PESTE A MARSEILLE - AVIS DU 9 DÉCEMBRE 1720 - SOURCE : GOOGLE - HISTOIRE DE MARSEILLE - T6 - MERY GUINDON - 1848

ÊTRE DANS LES VIGNES !

Beoure coum'un traou. S'abreuver comme une fosse. Béoure. Boire. 

A de vent dins leis vélos  Il a du vent dans les voiles, pour : il est saoûl

L’homme qui est dans ce cas, est qualifié près d'un port : va de boulino (il prend le vent par côté), Pougeo ! vent arrière !,

On dit aussi : a la Ganarro : il est soûl

Nasquo. Ivre

Ibrougnasso. Ivrogne, qui s'enivre toujours.

Ibrougnegear, Ivrogner, boire à l'excès & souvent,

Enchusclar(s'). S'enivrer, se souler. Enchuselat, ado, Ivre , soul(e), qui a trop bu.

Es plus prochi de vingt que de quaranto. Lorsqu'on croit qu'un homme a un peu trop bu, on dit :  il est plus près de vingt ( vin ) que de quarante.

Ibrougnerie ou Ibrougnarie. Ivrognerie, habitude de s'enivrer, vice des ivrognes.

Ibrougno. qui est sujet à s'enivrer, ou à boire avec excès.

Variar. Chanceler comme un ivrogne. Variado, Virovoou : faux-pas de l'ivrogne

Es un sepoun de cabaret : c’est un pilier de taverne

Aimo la tenchuro : Il aime la teinture : le vin

S’amourro au flascou : il s’abreuve au flacon

S'amourrar oou flascou. Boire au flacon, à la bouteille, ll vient également de mourre : pris pour la bouche.

Poudaïre : Bon buveur, bon biberon.

Escourre la bouteillo. Vider la bouteille.

Bouteyo : Bouteille. Vaisseau en, verre de capacité médiocre (?!) propre à contenir une liqueur.

Bouteyetto : Diminutif. Petite bouteille. Petite fiole de verre.

Churlar. Bien boire

Chimar. Boire avec sensualité. Siroter ce qu'on boit. Lamper. Boire beaucoupe et avec plaisir. Chimaïre : buveur

Chucha. Siroter. Boire à petits coups et par sensualité.

Coungoustar. ( Si ) Se délecter. Savourer le plaisir en mangeant. Siroter la boisson.

Chucho. Vin. Jus de la treille. Amo la chucho: il aime le jus de la treille.

Si countento pas doou chiquet : il ne se contente pas d’un doigt de vin pur. Chiquet : Petit verre. Doigt de vin ou de liqueur que l'on prend pour se refaire, pour fortifier le cœur, etc. Boiro lou chiquet : boire le petit verre.

Tèchou. Un " bon " doigt, parlant de la boisson qu’on verse dans un verre,

Béoure à tirolarigot. Boire son soûl.

Lampar. Lamper , boire avidement de grands verres de vin. 

Lampiado. Lampée, grand verre de vin.

Avié rampli soun goubelet de roui en roui : il avait rempli son verre jusques aux bords.

Saup pas ce ques que lou jus de pous : Il ne sait pas ce que c’est que le jus du puits (l’eau).

Semblo que toumbo dins un pous : il semble que tout ce qu'il boit tombe dans un puits

Es un saune-flascou : C’est un saigne-flacon ,

Escouelo-buretto : Égoutte-burette. Celui qui, sans pourtant faire d 'excès, boit jusqu 'à la dernière goutte

Savignas, Savignasso. Ivrogne, ivrognesse (*). Celui et celle qui est habitue à boire jusqu'à s'enivrer.

Empègar(S'). S'enivrer, se griser, se saoûler. fig. Se Soûler de vin. S'enivrer. Tous leis jours s'empègo : il se soûle tous les jours.

Enebriar. Enivrer, rendre ivre. S'enebriar. S'enivrer, devenir ivre. Enebriat, ado,  Enivré(e).

Desennubria. Désenivrer. Faire passer l'ivresse.

Enjhuscla(S'). S'enivrer. Se remplir du jus de la treille. Encougourda Boire comme une courge (cougourda)

Pègo. Espègo. Il est ivre, pris de vin. Il est "nuit obscure" !...

Tampouno. Bamboche. Carrousse. Débauche de vin. Faïre tampouno : faire débauche de vin.

L' oli doou gaveou / L' a mounta dins lou çarveou . L' huile du sarment de vigne ( le vin ) Lui est montée dans le cerveau . (Chanson)

Engrisa(S'). Se griser jusqu'à devenir à demi ivre. S'es engrisa. Il s'est grisé.

Fa de boueneis tancados oou cabaret : il fait quelques bonnes stations au cabaret.

Leis goubelets soun lavas, l'y a plus qu'à leis refresca. Les verres sont rincés. Il ne reste qu'à les aigayer...!

Foulie plus qu'un coou de vin per l'acabar. Il ne fallait plus qu'un coup de vin pour l'enivrer. Acabar : achever

Si refresca lou sang. Se rafraîchir le sang ; pour dire, boire quelque liqueur (?), quelque potion calmante (?), qui éteint la trop grande chaleur du corps (!)

UBRI, UBRIUA, lADO. Qui est pris de vin. On dit proverbialement d'un homme qui a trop bu, qu'es ubri mourtaou : qu'il est soûl comme une grive. Ivre pour avoir mangé du pain fait avec de la farine d'ivraie

UBRIUAGO. VINACHIÉ Ivrogne , ivrognesse. Qui est sujet à s'enivrer.

YBROUGNARIÉ. Ivrognerie.

ÉBRIA - DO. Ivre. Qui est pris de vin

VINAS. Expression qui signifie avec répugnance le vin.

TREMPO. Boisson que l'on fait en jetant de l'eau dans une cuve, aprés avoir retiré le vin.

PISSAROTO, Filet de vin , &c. qui coule ou qui jaillit de quelque endroit. Petite fontaine. 

REQUIQUI. Eau de vie et toute liqueur spiritueuse. Béoure un det de riquiqui.: boire la goutte.

Et pour qu’il n’oublie pas quels sont les endroits où l'on sert à boire, on lui donne plaisamment les indications :

Mounte trouvaras un pailhet, trouvaras de bouen vin Où tu trouveras un sac garni de paille, tu trouveras du bon vin. Ce sac, qui s’appelle Pailhet et que les Robeiroous (portefaix du coin des rues) placent sur la nuque pour porter leurs fardeaux, est par eux suspendu à la porte lorsqu’ils entrent dans la taverne ;

On lui dit aussi : Mounte trouvaras, Un ramas, T'arrestaras. Là où tu trouveras un rameau (de pin), Tu t’arrêteras.

Ce rameau est l'enseigne des tavernes. Quant à celui qui est toujours ivre, comme à celui qui, sans être pris de vin, fatigue et importune sans cesse, on lui dit : As coumo l’entarro-mouart d’Eguilho, couches ebriat, ti leves ebriat Tu as (tu es) comme l’enterre-mort d’Eguilles (village près d’Aix), tu te couches ivre, tu te lèves ivre). 

Source : Google - Les cris des Marseillais - R de la Colombière - 1868

A carga de tort ! : Il a chargé de travers (Ivrogne qui chancelle)

Va de boulino ! (il va à la bouline), Il titube, il va sur le côté. 0n entend alors : Orso ! Pougeo !  : en avant, en arrière, babord et tribord ). (termes de marine)

Faire restranglo au vallat (faire une digue au ruisseau) ne se dit que de l’ivrogne, chancelant tellement, qu'il est sur le point de s’étendre dans un ruisseau et d’en arrêter l’eau.

Nès que d'eiguetto : ce n'est que de l’eau claire. Eiguetto : eau claire et limpide, en parlant d’un vin qui n’a point de force

Buou de pessin de chivau Il boit de l'urine de cheval (de la bière)

CHAPLE. Consommation sans ordre et sans économie. Nous foou terriblament de bouès et de vin din l'houstaou, se n'in fach un chaple de malhur : il nous faut terriblement du bois et du vin dans la maison, il s'y en fait une consommation à faire trembler........

CAOU, caoudo Chaud(e), comme la tête de celui qui a trop bu : qu'à la testa caoudo : qu'il a la tête chaude.

Cadèou. Matière qu'un ivrogne vomit

Dégoubiha. Dégobiller. Vomir le vin et les viandes qu'on a pris avec excès.

Raca. Vomir. Dégobiller. Rejeter par la bouche le vin ou les viandes qu'on a pris avec excès.

(*) Anciennement les femmes de Marseille, qui buvoient du vin, étoient coupables de mort (Achard - 1785)

Cantarèllo , Bouteille de verre fort mince que l'on approche de la bouche en chantant, & qui fait un frémissement agréable & sonore

L'a un Dieou per leis ibrougnos, un per leis enfans. Soin particulier, que Dieu prend de la conservation des hommes qui perdent la raison par le trop grand usage du vin ; des enfants qui ne connaissent pas les dangers ,

Un det de vin fa enrabia lou médecin. Un doigt de vin fait enrager le médecin

Que sente lou chaîne... Qu'a dou chaîne. On dit du vin qu'il est fûsté, qu'il a contracté le goût du bois dont est fait le tonneau. Chaîne : Chêne blanc.

Lou veisseou es oou cuou ! : (parlant du vin) nous en sommes à la fin du tonneau ! Cuou : fin, fond...

NB. L'héliotrope, bu avec du vin ou appliqué sous forme de cataplasme, est le remède approprié contre les piqûres de scorpion !!!

As fa jugar la cantabruna. Tu es ivre. Cantabruna : Cannelle,roseau par le moyen duquel on hume le vin dans les barils.

ENTRAVESSA (S’)

Faire taverne. Vendre du vin au détail. Il n'est presque plus usité. Lorsqu'avant le rétablissement des droits sur la vente des boissons en détail, un propriétaire voulait vendre son vin à pot et à pinte, dans certaines communes des Basses-Alpes, il mettait un rameau, un pot de terre fellé , ou autre chose au travers de là rue où il établissait sa taverne. De là l'origine du mot fam. et popul. de " S’es entravessa " : pour dire vendre son vin au détail. Faire taverne. " S'es entravessado ". Elle vend du vin. S'entravessar : se mettre en travers....de la rue !

Source : Dic. Provençal / Français - Garcin - 1823

SOURCE : ARCHIVE.org - DIC. PROVENCAL / FRANCAIS - HONNORAT - 1846

SAPAÏRE

CALFEUTREUR de tonneau. SAPRAR : calfeutrer en se servant du sang de mouton et de chaux fusée. Pline mentionne un enduit-mastic (Maltha) réalisé avec de la chaux fusée au moyen de vin.

LE SAVIEZ-VOUS ?...

BEOURE. (beôuré) ; BUOURE, BOURE, BIOURE. Boire, au propre, avaler un liquide faire une légère débauche en vin ; au figuré, endurer avec patience.

Aqueou papier beou, ce papier boit : Beoure deis huelhs, manger, couver des yeux : Meis souliers bevoun l'aigua, mes souliers percent l'eau : Un avugle l'y beouria, un aveugle y mordrait : Beoure l'halen, suffoquer quelqu'un en lui parlant de trop près : Beoure lou vent, ôter la parole, dompter l'orgueil. Beoure pauc et souvent, buvoter : Beoure coumo leis chins, laper : Beoure à plein veiré, boire des lampées.

Beoure à la santat ou à la santé, boire à la santé. Dansl'origine, dit le Grand d'Aussy, l'usage de se porter des santés, n'était chez les anciens, qui nous l'ont transmis, qu'une cérémonie religieuse. Ils plaçaient, près de leurs tables, les images de leurs dieux domestiques et tutélaires, leur faisaient des libations, et l'on buvait en les saluant. Dans la suite ils buvaient à la conservation et à la prospérité des personnes pour lesquelles ils s'intéressaient. Nos Français devenus chrétiens, cru- rent faire un acte de religion en buvant aux morts, et surtout à ceux qui étaient réputés saints. Cet acte fut regardé comme une idolâtrie et une profanation. Un concile de Nantes l'anathématisa..., Charlemagne, lui-même, le défendit dans ses Capitulaires ; on ne but plus en suite qu'à la santé des vivants...

Source : BnF - Dic. Provençal / Français - Honnorat - 1846

VIN DE MESSE...

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le vin de messes (*) des églises de Marseille était offert par les Établissements Noilly-Prat jusque dans les années 1960 ; moment où les usines et entrepôts ont déménagés pour laisser place à un immeuble de bureaux.

La Famille possédait aussi un banc à son nom au premier rang de l'Église saint Joseph, rue Paradis (**)

(*) Vermouth blanc

(**) Église & entrepôts étaient distants de 50 m...

BOIRE ?......, MEA CULPA !......

 VINGT-QUATRE FEVRIER, (*)

SAINT MATHIAS. APÔTRE 1er SIÈCLE.

Patron des Charpentiers, Taillandiers, Buveurs repentants, des Tailleurs et des Confiseurs. — Invoqué contre la Stérilité conjugale.

Mathias fut élu apôtre à la place du traître Judas après l’Ascension. On croit qu’il était l’un des soixante-douze disciples. Quoi qu’il en soit, il reçut le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, avec les autres apôtres, qui divisèrent entre eux les provinces qu’ils devaient évangéliser. La Judée échut à Mathias : il se mit à l’œuvre avec tant d’ardeur qu’il convertit un grand nombre de personnes à la foi de Jésus-Christ. D’après les témoignage de saints religieux, on croit qu’il poursuivit sa prédication jusqu’en Ethiopie. Il revint probablement en Judée, car c’est là, après avoir prêché pendant l’espace de trente années, qu’il fut lapidé par les Juifs et les Gentils ; d’autres prétendent qu’il fut crucifié ; les peintres italiens le représentent avec une lance qui lui aurait donné la mort ; les peintres allemands, au contraire, affirment qu’il a été décapité avec une hache que le saint tient ordinairement à la main.

C’est cette hache qui a donné l’idée aux Charpentiers et aux Taillandiers de réclamer le patronage de saint Mathias.

Quant à celui des Buveurs repentants, il paraît que, d’après certaines traditions, le converti de l’Evangile Zachèe ne ferait qu’un avec Mathias et que peut-être, dit le P. Cahier, c’est à ce titre qu’il est considéré en Allemagne comme le recours des Buveurs et des Godailleurs repentants. Une strophe des Menées, par lesquelles l’Eglise grecque célèbre l’apostolat de saint Mathias, pourrait peut être également avoir servi de prétexte à ce patronage. Dom Guéranger l’a ainsi traduite :

" Bienheureux Mathias.... « Celui qui est la vraie vigne t’a soigné comme une branche féconde destinée à porter la grappe qui verse le vin du salut, ceux que retenaient les liens de l’ignorance ont bu de ce vin et ont rejeté l’ivresse de « l’erreur. "

Source : Archive.org - Les saints Patrons des Corporations - T1 - Louis du Broc de Ségange - 1887 (*)

 

Saint THÉODOTE : Patron des cabaretiers. Fêté le 18 mai (*) (Cf. Saint JEAN-BAPTISTE) Fêté le 24 juin (*)

Saint VINCENT : Patron des Vignerons, Inspecteurs de vin, Vinaigriers, Cafetiers, Marchands de vin. Fêté le 22 janvier (*)

Saint DANIEL, Patron des Femmes qui désirent avoir des nouvelles de leurs maris absents. Fêté le 4 janvier (*) (Pas d'excuse !....., le saint vous dénoncera !)

Source : Archive.org - Les saints Patrons des Corporations - T1 - Louis du Broc de Ségange - 1887 (*)

RIEN QUE DU BONHEUR...!

" L’eau-de-vie avait des effets inappréciables contre la paralysie, la fièvre quarte, l’épilepsie, l’amaurose, le cancer, le calcul, l’hydropisie, les tranchées. Comme elle entretenait la jeunesse et prolongeait l’existence, elle avait droit au titre d’eau-de-vie. "

Source : BnF - Les rues de Marseille. Tome 2 - Augustin Fabre - 1866

 

AUTANT AVOIR L'ESPRIT "CLAIR" EN CES TEMPS LA...

SOURCE : ARCHIVE.ORG

VIN DE POMMAS, OU.......CIDRE

LE SAVIEZ-VOUS ?

On fabriquait du cidre à Marseille.

Le 8 mars 1331, on publia à Marseille, une Ordonnance du Viguier, qui défendait l'usage de cette boisson, probablement dans l'intérêt des propriétaires de vignes.....

Source : Registre des délibérations du Conseil Municipal, 1331-1332, Archives de la Ville. (BnF - Les Rues de Marseille - T3 - A Fabre - 1868)

SECRET D'HISTOIRE

CLIN D'OEIL POLITIQUE....

Rappel de la rubrique "Gombert & fiefs" / "Gombert de Sisteron"

" Commémoration du Centenaire de la mort de Voltaire."

" Mai 1878 La commémoration du premier centenaire de la mort de Voltaire fut accaparée par les militants républicains dans le cadre de leur lutte pour affermir la IIIe République. Deux comités organisèrent parallèlement les manifestations à Paris. L’un, plutôt modéré, était présidé par Victor Hugo. L’autre, politiquement plus engagé, regroupait la quasi-totalité des conseillers municipaux radicaux de Paris, avec le soutien financier de l’industriel du chocolat Emile-Justin Menier. "

L'affiche de 1914 du candidat républicain (Chevillon) côtoyant les publicités de chocolat affichées sur les murs et commerces du village, serait-elle pure coïncidence dans les rivalités politiques ?.... (Cf. diaporama et publicités dans la rubrique)

A noter que le village vote " Parti Radical " en 1910, et avait toujours voté Monarchiste précédemment (Cf par ailleurs les rubriques concernant les (de) Gombert (Samatan, Sisteron, etc...))

 

En bleu : Affiche de campagne (élections législatives de 1914) du Parti Radical - Chevillon

" CHOCOLAT"..POUR PAYER LA TOURNÉE !

Boire...., c'est bien ! (quoi-que !)...

Lorsqu'on devait payer les tournées au bar, il fallait bien que quelqu'un " s'y colle " ! On se mettait autour de la table. On enfonçait la pointe d'une toupie dans le bois, et l'on donnait une pichenette pour donner un rapide mouvement de rotation à l'objet ; ce qui indiquait au final QUI payerait la tournée !

Quoi de plus narturel pour un producteur de produits chocolatés, que de faire sa (saine) publicité ainsi ?

TOUPIE DE COMPTOIR " MENIER "

TOUPIE DE COMPTOIR "PERNOD"

SECRET D'HISTOIRE

FOURESTIER , ERO.

Étranger, qui n'est pas de la ville , du village. Du latin , foris stans

Source : Google - Dic. Provençal / Français - Achard -1785

Es un estrangier de defouero. On dit plaisamment de tout étranger, ou, pour être plus vrai, de tout ce qui n’est pas Marseillais, et en faisant avec intention un bon pléonasme :  (c’est un étranger du dehors)

Source : Les cris des Marseillais - R de la Colombière - 1868

COMMMERCES "NON-ESSENTIELS" ???....

Le saviez-vous ?

Il n'a pas fallu attendre le 22 mars 2020 pour connaitre la liste des commerces que les " Hautes Autorités " classaient par ordre d'importance.

Dès le XVIème siècle, une liste établissait la gradation :

« Rolles arrestés au Conseil d'Etat du roy (Henri III) le 3 juillet 1582, de tous les arts et mestiers qui s’exercent tant en la ville et fauxbourgs de Paris et autres auquelz lesdits arts et mestiers sont à présent jurez, qu’ez autres villes, fauxbourgs, bourgs, bourgades et lieux de ce royaume ou ils ne sont jurez et que le roy a rendu jurez pour l’advenir par son édit du mois de décembre 1581, lesquels arts et mestiers Sa Majesté a distingués et séparés, selon la bonté et valeur d’iceux en 5 rangs pour plus prompte exécution dudit édit et à ce que plus facilement ses droits et taxes portés par iceluy édit, luy soient payés par ceux qui parviendront auxdites maistrises tant a présent que pour l’advenir. Et premièrement :

Premier rang qui sont les meilleurs mestiers :

» Apoticaire, espicier, affineur, drapier, mercier, grossier joyaulier vendant bagues, joyaux, drap de soie, camelots, quinquaillerie d’armes et chenets, mégicier (Peaussier), tanneur, teinturiers en draps.

Deuxième rang qui sont les mestiers d'entre les meilleurs et mesdiocres : »

Barbier, boucher, bonnetier, chasublier, chaudronnier, drapier-chaussetier, pelletier-haultbannier (Peaux & fourrures), poissonnier d’eau douce, taincturier en soye, fil et laine. »

Troisième rang qui sont les mestiers médiocres :

» Armuriers, ballancier (Balances), bahutier, coffretier-maletier, boursier, gibecier, colletier, cordonnier, corroyeur-baudroyeur (Affinage du cuir), charcutier, couturier-tailleur d’habits, ceinturier, coustellier, chapelier, chandellier, charpentier, charron, deschargeur de vins, remouleur de grand forces, gagne-petit (Rémouleur des rues), fripier, fourbisseur (Réparateur d'armes blanches), faiseur d’instruments, faiseur de cartes et tarots, gantier, horloger, joueur d’instruments, lapidaire (Travail des pierres précieuses), menuisier, mareschal, meusnier, orfèvre, ouvrier en soye ou veloutier, oubeyer, patinier (Fabrique de grosses chaussures), pelletier-fourreur, plombier, parcheminier, plumassier de panaches dit anciennement chapelier de paon, papetier, peintre-tailleur d'images, sculpteur, potier d’étaing, plastrier, perruquiere et athurnaresse (Marchand de coiffes), sellier-lormier-esperonnier, serrurier, tapissier-contrepointier, tapissier-sarrazinois et de haute lice, tonnelier, thuillier, vinaigrier, verrier-vendeur de verres et bouteilles. »

Quatriesme rang qui sont les mestiers d’entre les mesdiocres et les petits :

» Artillier-harquebuzier, boulanger, batteur d’or et d’argent en feuille, brodeur, brasseur de bière, boursier-aumussier (Bonnetier), bastellier passeur d’eau, bourrelier, boisselier-lanternier de corne (Fabricant de lanternes en corne), couvreur, cuisinier, coustier et coustières faiseurs de lits, doreur en fer, doreur en cuir, estuvier d’esteuves, espinglier, enlumineur, fondeur en sable, fondeur en terre, foulon-aplanayeur de draps, faiseur d’estame de soye, graveur sur fer et cuivre, grainier, hostellier et chambres garnies, haulbergeonnier-treffilier, huillier, harenger poissonnier de mer, linger-toillier, lingère-toillière, lunetier-miroitier-bimbelotier, maçon, mercier vendant petites merceries comme couteaux, ciseaux, rubans et aiguillettes ; natier, patesnotrier de gez, ambre et corail (Fabricant de chapelets) ; peaucier-taincturier en cuir, pastenostrier d’emmail (Fabricant de chapelets), poulaillier (vendeur de volailles et gibier), peschers à engin ou verges, pareur-pourpointier (Tailleur de pourpoint), passementier-boutonnier (Vendeur de festons), tissutier-rubannier, piquier tablelier, plumassier de plumes à écrire, quadranier-rôlisseur, revendeur de friperie, sonnetier (Fondeur de cloches), savetier, tainturier de petit taint dit de moulie, tireur d’or, tisseran en drap ou drapier drapan, tisseran en toile, tondeur, tailleur de pierre, vanier quinquaillier, vergetier-raquettier (faiseur de verges à nettoyer). »

ClNQUIESME RANG QUI SONT LES PETITS MESTIERS :

» Bosseletier de ceinture, beurière, cordier, cardeur, cloutier, cerclier, chapelier et chapelière de fleurs ou bouquetier, demi-ceintier (ceintures d’argent non pendants), deissier (décier - Fabricant de dés), esguilletier-alaisnier, esguilletier-espinglier, estoeurfier paulmier faiseur d'estoeufs, guestrier, jardinier, oyselier, languayeurs de porcs (véterinaire), layetier-canetier escrinier (Fabricant de coffres), linières-chanvrières, maistre d'escrime, maistre de basses-œuvres, palenotriers d'os et de corne (Fabricant de chapelets), potier de terre, poupetier, retordeur de laine fil et soye, racoutreur de bas d'estame, regratier de fruiet esgrun (Détaillant de fruits), sabotier, tourneur de bois, taillandier (Forgeron) ou maistre d'œuvre blanche, tapissier nostré, victrier. «

Fait au Conseil tenu à Fontainebleau le 5“ jour de juillet, l'an 1582

Source : Google : Les cartes à jouer - H-R D'Allemagne - T2 - 1906

FONDU DE CHOCOLAT ? OU CHOCOLAT FONDU ?

LE SAVIEZ-VOUS ?

Juste après la seconde guerre mondiale, l'usine de chocolat MOUREN du 60 rue docteur Escat, a vu ses stocks partir en fumée, suite à un terrible incendie de ses matières premières et produits finis. Tout le quartier fût mis en émoi en pleine nuit et, dans l'attente des pompiers, les riverains les plus proches se sont rendus sur place avec des seaux, non pour participer à l'évènement, mais pour récupérer le chocolat fondu qui coulait en abondance sur le trottoir et dans le caniveau en direction de la rue Paradis.

Au début des années 1950, les locaux de l'usine furent aménagés en collège (*). Les écoliers qui venaient de CM2 ne pouvaient pas se douter pourquoi au milieu des classes, il y avait encore de petites voies de wagonnets qui n'avaient pu être démontées.

(*) Le collège Escat fut rattaché peu de temps après au collège Pierre Puget.

L'USINE, EN BLEU

RUE SAINTE PHILOMÈNE EST DEVENUE RUE DOCTEUR ESCAT LE 9 JANVIER 1926

ROUDELET FÉLIBREN - PUBLICATION BIMESTRIELLE - 1938

UNE "PUB" OU L'ON CRAINT..... " DÉGUN" !...