Gombert-story

Gombert-story

Le meunier

La présence de deux moulins à vent sur le terroir de Château Gombert n'était pas anodine. De manière générale, et dès qu'on put moudre des grains de céréales à Marseille et ses environs immédiats, on se servit de l'eau. Le moulins étaient donc sur le cours de l'Huveaune et celui du Jarret. Hors, comme il est dit en rubrique "Le terroir / "Les moulins", les endroits les plus éloignés ne pouvait pas toujours se résoudre à porter leurs cultures aux moulins à eau. De plus, ces derniers étaient parfois tributaires de sècheresse (débits moindres) qui pénalisaient la fabrication.

Toutefois, pour les faire fonctionner, il était nécessaire d'employer des meuniers. Ces personnes, outre leur métier de moudre le grain pour en réaliser différentes farines, devaient aussi entretenir le moulin dans ses mécanismes internes : verification du degré d'usure des meules (la durée de vie est de cinq ans pour les grands rendements, jusqu'à dix ans maximum, après avoir retaillé la meule (*)), du bon état des graissages, de la finesse des grains...

En ce sens, le métier de meunier imposait, outre un savoir-faire dans la réalisation des moûtures, des connaissances en maintenance, en météorologie, être robuste dans la mesure où il devait manoeuvrer les ailes dans le sens du vent, et surtout....., d'avoir à freiner le mécanisme de rotation des ailes incrusté dans le pourtour du rouet, à l'aide du frein à main (**)

Un interlocuteur incontournable dans la chaîne de fabrication de la farine : le farinier.

Le farinier est la personne qui fait commerce de farines entre le meunier et les boulangers.

(*) Les meules venaient d'Ollioules ou d'Évenos. Pour certaines, elles provenaient parfois de la ruelle des Marronniers (appellée communément par les riverains : chemin des pierres de moulins) Une partie a été conservée près du Bd Chaves. Une deuxième carrière était située près du Bd Baille. Seules, les qualités de duretés différaient...

Source : Google - Statistiques des BduR - T4 - Comte de Villeneuve . 1829

(**) Jouato : frein, ou cerceau qui est autour du rouet d'un moulin à vent , & qui arrête le moulin par le moyen d'une bascule

Source : Dictionnaire Provençal - 1785

TUVE, Tuf ; pierre poreuse qui devient plus dure lorsqu'elle est employée. On donne aussi ce nom à une sorte de poudingue, dont on fait les meules. Du celtique tuf.

Source : Dict. Provençal / Français - T2 - Achard - 1785

Saint HONORÉ. Patron des Meuniers. Fêté le 16 mai (*)

Source : Archive.org - Les saints Patrons des Corporations - T1 - Louis du Broc de Ségange - 1887 (*)

AUTRE CARRIÈRE DE MEULES RUES BÉRARD / BRANDIS (BLEU) (C) : CASTELLANE. (B) : Bd BAILLE- SOURCE GOOGLE

PLAN 1824

DÉTAIL DE LA CARRIÈRE

ENTRETIEN DES MEULES

L'Entretien du moulin, et la réparation des meules (ou leur retaille) est le travail du meunier

A gauche : Plan des meules qui rendent la farine rouge, le son lourd & mal écuré ; ce qui provient de la mauvaise qualité des meules, de la manière de les rhabiller (retailler) & de l'irrégularité des rayons.

A, meule courante (Tournante)

B, engravure de l'annille ou place de la clé.

C, meule gissante (Fixe)

D, place où l'on met la boîte,

E, coupe de la meule courante avec les engravures de l'annille ( Pièce forgée constituée de deux "C" accolés ) F

G, coupe de là meule gissante, avec la place de la boîte H

A droite : Plan des meules à moudre par économie.

A, meule courante.

B, annille scellée sur la meule

D, boîte & boîtillons

E, coupe de la meule courante garnie de l'annille

G, coupe de la meule gissante, garnie de la boîte, boîtillon & faux-boîtillon

Source : BnF - Encyclopédie Diderot - Supplément - 1777

 

Meules de moulins à blé situés sur l'Huveaune - Station de Métro Sainte Marguerite / Dromel. Les meules inutilisées sont stockées verticalement.

Source : Google - Arts méchaniques - 1762 ( Meule horizontale )

MEULES DE MOULIN A EAU, A HUILE, DU JARRET( LIEU-DIT DU PARADOU ) - HÔPITAL SAINT JOSEPH (ICI, POSSIBILITÉ DE MONTER DEUX MEULES SUPPLÉMENTAIRES)

MEULES DE MOULIN A VENT, A HUILE - SOURCE : BnF - ENCYCLOPÉDIE DIDEROT - PLANCHE 1 - 1762

Source : Archive.org - Données de base

Dictons autour du blé

Es l’ase dóu móunié, s’arrèsto en tóuti li porto : C’est l’âne du meunier, il s’arrête à toutes les portes.

Blad, blad. Digo-me la verita : Jan emé Jano saran marida ? : Dicton usité parmi les jeunes filles en consultant, comme augure de mariage, des feuilles de blé qu’elles tiennent dans la main : Blé, blé. Dis-moi la vérité : Jean et Jeanne seront-ils mariés ?

Lou blad en flour, Dins quaranto jour Lou pan es au four : Le blé en fleur, Dans quarante jours, Le pain est au four

Es clar coumo la gorjo d’un four : Il fait noir comme dans un four

Bada coumo la goulo d’un four : ouvrir la bouche comme un four

Es gravat coumo un mole de curbelet : Il est grêlé comme un moule à gaufres

Aqueste oustau es dubert i quatre vènt : On entre ici comme dans un moulin

Avé soun pan gagnant : Avoir son pain assuré

Acò ’s de pan sus palo : c’est du pain cuit, c’est profit certain

Avé proun manja de pan :  Avoir assez mangé de pain, être mort

Faire passa lou goust dóu pan : Faire passer le goût du pain

Afana soun pan : gagner son pain à force de travail

Gagna soun pan : gagner son pain

Manja premié soun pan blanc : manger son pain blanc le premier

Manja lou pan dóu sourd : N’avoir aucun des soucis de l’existence

Ploura pan : Pleurer famine

Avé pas de pan à miejo dènt : vivre de privations

Sa femo ié fara manja lou blad car : Sa femme le ruinera (elle lui fera manger du blé cher)

Source : PhilippeChapel & Georges Ciccoli

Le saviez-vous ?

JUJOUS.

Pan jujous. Pain fait avec de l'ivraie qui est susceptible à (en)ivrer celui qui en mange.

Source : Google - Dic. Provençal / Français - Garcin - 1823

" Le moyen le plus sur pour garantir les blés du charbon, c'est d'en chauler les semences avec du vitriol ou de la cendre."

Source : Google - Dic. Provençal /Français - JT Avril - 1839

 

 

 

 

ARGOT

" MULET " = Diable

(Bouchet, III, 131 : mulet, c'est le diable, et ainsi interpretent-ils, quand le meusnier dit " le diable m'emporte en son enfer "),

" BOULANGER : c'est le diable (Vidocq), de ce que l'on compare l'enfer à un four dont le diable serait le boulanger » (Puitspelu)

Au propre. mulet des meuniers ; cf. Tabourot, Bigarrures (dans Fr.-Michel) :

« Les meusniers aussi ont une mesme façon de parler que les cousturiers, appellant leur asne le " grand Diable "... »

Source : Archive.org - L'argot ancien 1455 - 1850 - Lazare Sainéan - 1907

GRIPIS = meunier, J. 1628 et 1690 (grispis) (grispin) ; voleur, réputation ancienne,  « Fidelle comme un meunier, c'est-à-dire larron ». On donne le nom de grippis au diable

Source : Archive.org - L'argot ancien 1800 - 1850 - Lazare Sainéan - 1912

Source : BnF - CARTE CASSINI - XVIIème siècle - POSITION DU MOULIN DU DIABLE

MOULIN DU " MULET " OU...... DU " BOULANGER " ?...

MEUNIER(E) : UN MÉTIER A "HAUTS RISQUES"....... Source : BnF

LES MEUNIERS (D'AIX EN PROVENCE) NE SONT PAS TOUS CEUX QU'ON CROIT... SOURCE BiB. NUM AIX - LE NATIONAL - 13 NOV. 1887

SECRET D'HISTOIRE - CURIOSITÉ GUERRIÈRE...

MASSUE :

" A l'origine, c’est une masse d’armes, ayant le bout fort gros. C’est ce que les Latins appellent clava. On voit représenté ordinairement Hercule, avec une telle sorte d’armes à la main. Il y en avait de diverses sortes.

J’en ai une dans le manche de laquelle il y a un petit moulin ; ce qu’on faisait, afin que les soldats puissent moudre leur bled dans la nécessité. "

Source : Google - Dictionnaire du vieux François -T1 - Borel - 1882

DEBOUT ! ON VA CUIRE !......

DIDO LA MANDEIRIS DEI RASSIERO.

" Marguerite (Dido), la messagère de nuit pour les fournées de pain de ménage.

Mandeiris, femme qui fait métier d’aller réveiller les paysannes à domicile et à toute heure, lorsque celles-ci ont à pétrir et à faire cuire leur pain de ménage soit chez le fournier, soit au four banal du village.

La mandeiris a soin du levain. En hiver, elle fait d'avance chauffer l’eau de la fournée. D'ordinaire, on la paie au moyen d’une rétribution en nature "

Source : Archive.org - Oeuvres complètes - T2 - V Gélu - 1886

GRAINETERIE

En 1882, un commerce était tenu au boulevard Blain, par Blan Marius

Source : BnF - L'Indicateur Marseillais - P Blanc - 1882

MINOTERIE

Un commerce de vente de farines était tenu par Cavallier Mathieu. Le moulin à eau était implanté sur la dérivation du canal au droit du Collet redon

Source : BnF - L'Indicateur Marseillais - P Blanc - 1882