Gombert-story

Gombert-story

PEIROULIÉ

CHAUDRONNIER. Peiroulet : petit chaudron.

" Mais à côté de ces petits industriels, populaires dans les campagnes, il en était d’autres qui étaient moins estimés. C’était le cas des étameurs de casseroles, qui sont en même temps fondeurs de cuillers de plomb ou d’étain. Ils se faisaient marchands voyageurs et quittaient pendant la belle saison la grande ville pour parcourir les campagnes. Ils voyagent avec femme et enfants, disent les Français peints par eux-mêmes, père et mère, et souvent un petit chien et une grande chèvre. Ils montent habituellement leur établissement devant la mairie, l’église où le presbytère. Les familles de ces raccommodeurs ressemblent beaucoup à celles des bohémiens ; leur vie est une vie nomade; ils couchent parfois à la belle étoile, ils mangent à la gamelle et en plein air, tout à côté d’un réchaud allumé et d’un berceau garni souvent de deux ou trois raccommodeurs en herbe. Le chaudronnier ambulant a plus d'une industrie ; il raccommode les vieux soufflets ou les échange contre des neufs. Mais il y a surtout un moment où il est beau de gloire et de puissance : c’est celui où il daigne se manifester comme fondeur de cuillers aux regards de la foule ébahie. L’heureux événement pour les enfants du village que l’arrivée de cet habile prestidigitateur ! Toute la journée ils se tiennent en cercle autour de cette poêle dans laquelle fondent le plomb et l’étain. Ils oublient le boire et le manger, et surtout l’école en voyant les débris de cuillers se transformer en une substance fluide et agentée. Les chaudronniers exerçaient, ainsi qu’on l’a vu, le métier d’étameur de casseroles ; dans les villes, ceux-ci formaient une catégorie à part de petits industriels. Voici, d’après les Français, comme ils opéraient vers 1840 : Coiffé d’un chapeau à larges bords, vêtu d’une veste brune, d’un pantalon flottant dont le fond en lambeaux accuse de fréquents contacts avec le pavé, l'étameur de casseroles parcourt les rues tenant au bras son réchaud, la main ornée d’une énorme cuiller de fer ou de plomb, portant sur ses épaules les casseroles, poêles et boîtes au lait, et poussant son cri si reconnaissable : " Eh ! le chaudronnier " ou " Étameur de casseroles ! " Rarement il marche sans un compagnon, grand garçon de quinze à vingt ans, dont l’office est d’aller en quête des pratiques. Pendant que l'un, s’adossant à quelque coin de mur, allume le feu de son réchaud et prépare ses outils, l’autre explore chaque rue, chaque impasse du quartier, fait une station dans toutes les cours pour y chanter deux autres fois sur le " Pater " son raccommodeur de casseroles, et ne recule même pas devant un escalier a six étages pour se mettre en communication plus direct avec la ménagère, qui peut ne pas l’avoir entendu. Chargé d’un butin de cafetières et de marmites, il retourne vers son compagnon, à qui il explique qu’il faut étamer celle-ci, mettre une pièce à celle-là, et, pendant que la besogne se fait, il la quitte de nouveau pour aller se livrer à d’autres explorations."

Source : Archive.org - Légendes & Curiosités des Métiers - P Sébillot

A l'instar des crestaïres, les chaudronniers et/ou étameurs, se servaient de flute de Pan pour prévenir de leur arrivée.

 

ÉTAMEUR

ESTAMAÏRE (MAGNIN (*))

" Estamar Abrazar ! ". " Étamage à chaud !

" C'est le cri du chaudronnier-étameur ambulant qui parcourait les pays, de village en village pour réparer ou recharger d'étain les ustensiles.

Estaignar : Étamer. Enduire d'étain fondu l'intérieur d'un vase en cuivre ou en fer, voire tout autre objet.....

Particularité : Ce mot, relatif à un métier ne se trouve que dans "Lou Trésor dôu Félibrige" . Il y est mentionné comme issu de la région du Dauphiné. Les dictionnaires antérieurs n'en font pas mention (Garcin, Avril....)

TAIGNAR, Etamer, enduire d'étain fondu le dedans d'un vase de cuivre, de fer. En terme de Tonnelier, c'est faire gonfler les douves d'un tonneau, en sorte qu'elles se resserrent, & que les ouvertures que la sécheresse y avait occaionnées disparaissent.

Source : Dic. Provençal / Français - Achard

(*) Magnan. Chaudronnier ambulant (langue d'oil), ver à soie (langue d'oc). Le premier sens est seul probable.

Source : Google : Dictionnaire des noms - Lorédan Larchey - 1880

Peiro ou rout adoubar ! Casserol estamar !

Cris des chaudronniers catalans ou calabrais en parcourant les rues pour trouver du travail

EN CES TEMPS LA...., ON AVAIT BIEN COMPRIS L'UTILTITÉ DE L'ESTAMAÏRE....., RIEN N'A CHANGÉ DEPUIS.... (Cf. Poème sur la carte)

" A Marseille, les fondeurs d’étain se divisent en deux états bien distincts :

- ceux qui fondent les vieux ustensiles en étain pour en faire des couverts neufs, au moyen de moules en fer qu’ils transportent avec eux, et qui étament les cuillers en fer ; leur cri est en français : Blanchir les fourchettes, fondeur d’étain !

- les étameurs ; ceux-ci ont un véritable chant auquel ils ajoutent même quelques fioritures : " Stammar le marmitta " , " Cassarol' estamar ", " Peirols raccoumoudar ! "

Étamer les marmites, — Les casseroles étamer, — Les chaudrons raccommoder. Quelques-uns disent : Abrazar marmitta , Cassarol estamar! Braiser (souder) marmites, casseroles étamer. Ce qu’ils ajoutent à ce mauvais italien est du français : comme il faut, comme il faut, avec de nombreuses variations "

Source : Archive.org - Légendes & Curiosités des Métiers - P Sébillot - 

DÉFINITIONS

En BLEU : Origines Dauphinoises (d)

En ORANGE : Origine Marseillaise (m)

En ROUGE :Origine Dauphinoise du mot (d)

Lou Trésor dou Félibrige. F Mistral

Dictionnaire Latin / Français - A de Wailly - 1860

LES OUTILS

1 : Trois fers à souder. Manches bois. Tiges fer, Têtes bisautées en cuivre (*)

2 : Fer à souder ou à réparer de petits manques d'étain

3 : Plaque d'étain, découpée au ciseau

4 : Métal d'apport pour soudure (étain)

5 : Décapant (permet de faire prendre l'étain sur le cuivre ou le fer)

6 : Seau pour refroidir

7 : Lime pour enlever l'étain refroidi sur les têtes

8 : Ustensile à étamer. A défaut de couverts en argenterie (cuivre recouvert d'argent), on étame des objets en fer.....

(*) (permet une chauffe plus rapide)... ou d'enlever les surplus de soudure.

CISOIRE. Cisailles. Gros ciseau de ferblantier

CRESTAIRE

Châtreur. Celui qui va d'un pays à l'autre pour châtrer les animaux domestiques. Ces sortes de personnes portent un sifflet à sept tuyaux de fer blanc avec lequel ils avertissent les habitans de leur arrivée : on le nomme siblet ou sublet de crestaire.

Source : Dictionnaire Provençal - 1785

Cf. rubrique "Faune" dans "Le Terroir", sur la connaissance de l'élevage des porcins à Château Gombert.

CRESTAR. Châtrer

CRESTADURO. Castration

Source : Dic. Provençal / Français. Garcin - 1823

CRESTADURO. Retranchement. Ce que l'on ôte ou retranche d'un animal ou d'une plante en le châtrant. Manjha leis crestaduros d'un agneou : manger les testicules qu'on a ôté à un agneau.

EYGA. Châtrer. Oter les testicules. Faïre eyga un chivaou : faire "arranger" un cheval , pour dire , le faire châtrer.

Source : Dic. Provençal / Français - JT Avril - 1839

CRESTO-POUAR / SYRINX

CRESTAR

CASTRER - CHÂTRER

Crestar un homme, le rendre eunuque, lui faire l'opération de la castration.

Crestar leis bruscs, châtrer les ruches. ( Enlever, avec un couteau de fer la cire et le miel d'une ruche )

Crestar un chivau, hongrer un cheval.

Crestarde cougourdiers, châtrer des courges, leur couper le bout des jets.

Crestar un porc, sener un cochon.

Crestar de bas, raccommoder, ravauder.

L'histoire n'apprend rien sur l'époque à laquelle la coutume de châtrer les animaux s'est introduite dans nos pays

Source : BnF - Dic. Provençal / Français - Honnorat - 1841

CURIOSITÉ DE L'HISTOIRE...

Nous vous invitons à connaitre l'étonnante histoire de ce blason dans la rubrique : Gombert des origines / Blason

MONTREUR D'OURS

MONTREUR D'OURS DE MARSEILLE. SCULPTURE DE BOTINELLI - 1911 (SCULPTEUR DE LA STATUE DU MONUMENT AUX MORTS DE CHÂTEAU GOMBERT)

SOURCE : BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE AIX - ARRÊTÉ CONTRE LES SALTIMBANQUES DE GRANDS CHEMINS