Gombert-story

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ARGOT

AUX LECTRICES & LECTEURS

L'argot, dans le sens où nous le connaissons à ce jour, n'est pas mentionné sur le site.

Les rares exceptions pour lesquelles il a été intégré dans le vocabulaire provençal (ou repris), pour en faire un mot français, y seront mentionnées (*).

ARGOT

C'est un des termes que le langage des Voleurs a fourni au français littéraire, où il a acquis un sens nouveau. En effet, argot signifie originairement métier ou ordre des voleurs, d'où argotier, voleur, et argoter, mendier. Les gueux étaient les compagnons de l'argot (Oudin). Voici quelques exemples caractéristiques de ce sens primordial :

En français, argot a désigné dès le début le langage des voleurs, ce qu'eux-mêmes appelaient le plus souvent Jargon.

La plus ancienne trace de cette acception purement française se trouve dans le Dictionnaire de Furetière (1690) : (Argot, le jargon des coupeurs de bourse et des bohémiens) et dans la préface de la comédie des Empiriques (1698) : « Je me garderai bien, dit l'auteur, en parlant du provençal, de me donner le ridicule de prôner au milieu de Paris les charmes d'un langage qu'on traite d'un jargon aussi méprisable que l'argot », ../..

Le Dictionnaire de l'Académie enregistre, à partir de 1740 : Argot, langage des gueux ../..

Source : Archive.org - L'Argot ancien - 1455/1850 - Lazare Sainéan - 1907

(*) i-e Le mot Amadou dans la rubrique "Flore", et Piper dans la rubrique "Faune"...

Il existe cependant un ARGOT MARSEILLAIS.

Ce langage était utilisé de manière très localisée dans un quartier bien spécifique de Marseille : toute la partie de la Ville située entre la Fort saint Jean et Arenc. Là où tout le "petit peuple" de la Mer était rassemblé. Ce n'est pas un langage structuré, avec des verbes qui se conjuguent, des mots qui s'accordent, des phrases avec des compléments. Juste le minimum nécessaire à la compréhension.....

AFIN QUE TOUT SOIT BIEN CLAIR !...

BARAGOUIN.

Ce terme désigne l'argot en français, au XVIème siècle

, et Cotgrave accompagne de cet appellatif les mots de pareille origine (p. ex. entrever, to understand. Barrag.). Du français, ou plutôt de la forme dialectale bargouin, dérive le hollandais bargoensch, argot des merciers. En français, on rencontre le mot dans une lettre de grâce de 1391 (v. Littré), où il paraît avoir le même sens que baragouineux dans Molière (Fourb. de Scapin, III, 2 : Ah ! peste soit du baragouineux !) ou que baragouin du patois de l'Yonne : celui qui parle entre ses dents, d'une manière inintelligible et en contrefaisant sa voix.

La confusion a passé de la personne qui parle, à ce qu'elle dit,

d'où l'acception de langage inintelligible, familière au français, à partir du XVIème siècle.

Source : L'Argot Ancien - 1455 / 1850 - L Sainéan - 1907

OUVRAGE DE RÉFÉRENCE - Source : Archive.org

AUTRE "INCONTOURNABLE"....